Nora avait regarder la jeune femme rousse, totalement étonné de son comportement plus qu'étrange? Quel était le rapport avec ses courses? Mais il n'eut pas le temps de la dévisager qu'elle suivait déjà la blonde, posé tel un sac de patates sur l'épaule de Mathias, un grand gaillard plutôt amicale. Plus grand que moi, ses cheveux bruns et ses yeux verts le rendent moins impressionnant qu'il en a l'air, bien qu'au corps à corps, ce gars était une vrai bête.
Enfin bref, j’emboîtais le pas de la troupe, reprenant rapidement la tête. Et passant à côté de Mathias, je pris un bout d'étoffe dans mes poches bric à brac et le passa sur les yeux de la blonde. Le chemin menant au repère, bien que tortueux, ne devais absolument pas être révélé à quelqu'un du Culte, au cas où il s'échapperait. Mais je dis bien au cas où car, à ma connaissance...jamais personne ne connaissant pas les souterrains par coeur saurait s'en sortir.
Je ne sers pas trop le bandeau, je n'étais pas un tortionnaire dans l'âme, et faire souffrir une fille me...répugnait un peu. Je pus remarquer, à ses grognements douloureux, à force de ce faire ballotté par Mathias, que sa cheville enflée était surement blessé.
Bon....

Nous parcourûmes les tunnels, tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, longeant une parois, descendant des escaliers, en remontant certain. Même moi, qui avait toujours vécu ici, je ne retrouvais le chemin que par instinct. Nous avions fondé notre maison ici, avec Félina.... Nouveau pincement au coeur, je secoue la tête doucement. Peu m'importe le temps qui passe, je ne parviens pas à oublier la douleur de cette nuit-là, alors que je priais pour la première fois. Je priais pour qu'on me rendent mon amie. Je priais pour qu'on me rendent ma sœur.
Le temps passa vite, peut-être vingt minutes seulement, quand je vis la porte de pierre, caractéristique. Je passe en tête, touchant doucement les briques abîmées et noircit. Une deux, quatre diagonale. Sept. Un déclic, le bruit d'une porte qui s'ouvre, le mur s'efface. Nous entrons alors dans nos bastions que je connais si bien avec Black, en étant les architecte premier, avec....
Je n'arrête jamais d'y penser! Je dois me changer les idées. 
Je me tourne vers Mathias et les autres, toujours mon air entre l'autorité et la sympathie.

-Vous autre, annoncez que je suis rentré avec des "invités". Si ça se trouve, Black est enfin rentrer. Dîtes lui que je l'attends dans la salle de réunion.

Qui était aussi accessoirement la salle principale de nos quartiers personnels à Black et moi, les autres vivants au dortoir, plus bas encore. Je me tourne gentillement vers Mathias, lui faisant signe de me suivre, et j'invite la rousse à en faire de même. Nous montons les escaliers rouillés, grinçant sous notre poids, avant d'arriver devant une nouvelle porte de métal, incruster dans le mur, comme le reste des bâtiments ici, sauf le réfectoire, au beau milieu de cette spirale. Je sors les clés et déverrouille la porte, laissant Mathias passer d'abord, suivit de la rousse.

-Pose la sur le canapé près de la fenêtre. Elle est blessée, elle ne fera rien.

Il s’exécute, puis je le congédie d'une petite frappa amicale sur l'épaule en souriant doucement. C'était un bon ami, il était parmi nous depuis un moment...je crois qu'il était bien là à l'époque de Félina. Nous avions une grande masse de recrue par la suite, alors je n'étais jamais vraiment certain des membres initiaux. Je referme la porte derrière moi, expirant profondément, comme si je venais de retenir tout mon air depuis des heures et des heures. 
Puis je m'approche de la jeune femme, défaisant son bandeau. La rousse semblait avoir trouvé une chaise où s’asseoir pour sa part.

-Ne tente rien de stupide s'il te plaît, je ne voudrais pas avoir à te faire du mal, je suis pas spécialement fan de la violence bête.

Il se retourne et va vers une commode, sortant des verres et une bouteille d'eau, les posant sur un petit buffet contre le mur. Il verse le liquide dans trois verres et en tend d'abord un à Amy, qu'il regarde longuement, l'analysant de haut en bas. Elle semblait..un peu sale, les cheveux emmêler, les yeux hagards.

-Tiens, si tu as soif. Je tends alors l'autre vers la blonde, la dévisageant de la même manière. Pourrais-tu me dire comment tu connais Black? Je t'ai entendu dire son nom tout à l'heure....


Il entendit alors un cliquetis sourd provenir de la porte métallique.


-Et bien...quand on parle du chat.

Je venais d'arriver au QG. J'avais errer un peu plus longtemps que d'habitude dans les égouts, vérifiant si aucun membre du Culte n'était rentré. On ne sait jamais, peut être que la rousse avait suivi le mouvement après tout... Surtout que je commençai à m'apercevoir comment fonctionnait la jeune fille que j'avais acceuilli. Et pourvu qu'elle ne se soit pas perdu en route...

J'étais toujours fasciné par ce qu'elle avait fait la nuit dernière. C'était très impressionant, et presque effrayant. Je devais percer ce mystère... Mais je me répétais. Visiblement, personne dans les "couloirs". A part une très forte odeur non habituelle que je n'arrivais pas à identifier... Pourtant je la connaissais... Elle n'augurait rien de bon...

Nous devions être prudent. Je sentais l'étau du Culte se resserrer. Bientôt, j'en était certain, ils se lanceraient à notre assaut. D'ailleurs, je n'avais pas vu mon équipe de patrouille aujourd'hui et j'étais quelque peu inquiet. J'espere qu'il ne leur était rien arriver...

Quelle odeur.... C'est insupportable...

Je me dirigeai dans l'obscurité des égouts. Je connaissais par coeur le chemin. Je devais être le seul d'ailleurs. Même Nora ne devait pas le connaître aussi bien que moi. Nora... Le seul qui aurait pu s'inquieter pour moi d'ailleurs. On était lié. Je ne sais pas quand est ce que ce c'est fait exactement. Je ne sais même pas si je l'ai choisi. Mais indubitablement, il était la seule personne qui pouvait encore  suciter un quelqu'oncque sentiment chaleureux dans mon coeur. J'esperais d'ailleurs qu'il allait bien.

Sans m'en être rendu compte, j'arrivais devant le mur. J'effleurai les briques encore chaudes. Quelqu'un venait de passer. Qui donc ? Je n'avais pas vu la patrouille du jour... Je finis le code. Le mur disparu. Silence dans le QG. On aurait dis qu'il étais vide. Je tendis l'oreille et me mit à humer l'air. Je ne sentis rien. N'entendis rien. Cela m'inquietait. Je décidais de monter en salle de repos, mais chaque pas que je faisais me semblait plus dur. Je sentais une torpeur me gagner. Je me sentais mal. Mes poumons me brûlaient. Lorsque j'arrivais devant la porte, je crus m'évanouir. Que m'arrive t'il ? Je ne sais pas. Mais je poussais cette porte et perdis connaissance.

Son plan avait fonctionné à merveille. Pour le moment, c'était elle la prisonnière, et non l'inconnue. Cette dernière semblait d'ailleurs totalement à l'ouest... Ainsi c'était donc ça les ravages que fait le Culte dans l'esprit des gens... C'en était attristant. La pauvre ne semblait même plus avoir la notion du temps. Pourtant, Shälmosis était sure qu'il y avait quelque chose. Se faisant soulever, faisant mine de rechigner un peu, la jeune femme se retrouva sur le dos d'un des Rebelles. Retenant un gémissement de douleur, sa cheville commençait à enfler, et son poignet également. L'entrainement de Black était vraiment une chose inhumaine, surtout pour elle qui venait seulement de prendre conscience de son corps. On lui mit un bandeau sur les yeux, et la jeune femme perdit alors toute notion du temps et d'orientation. Elle était désormais encore plus que perdue, ayant l'impression de tourner en rond dans ce dédale sombre et puant. 

La douleur la rendait somnolente, et elle manqua de s'endormir mais son porteur s'arrêta soudainement. Puis, elle semblait pénétrer dans un nouveau lieu... Leur repère ? Quand soudainement, la lumière. Celle-ci agressa ses pupilles, et ses yeux papillonnèrent longuement avant de s'y habituer. L'homme qui l'avait capturé s'adressa à elle presque gentiment. Etrangement, il semblait plus calme que Black, et il y avait quelque chose en plus. Une aura familière... Semblable à la sienne, mais elle ne savait pas pourquoi. Mais ce déclic fit qu'elle se sentit beaucoup plus en sécurité avec lui qu'elle ne le fut avec Black... Pourtant, elle ne le connaissait pas. C'était un Rebelle. Il aurait pu être pire. Pourtant, cette aura semblable à la sienne lui dictait de lui faire confiance... 

Mais soudainement, la porte s'ouvrit, et Black apparut. Quelque chose n'allait pas. Et se dernier s'affaissa. Sans même réfléchir, son reflexe premier fut de se précipiter à sa rencontre, mais sa cheville enflée lui fit particulièrement mal et la déesse s'effondra à son tour. Le rejoignant aussi rapidement qu'elle put, craignant que le rebelle l'en empêche, elle parvint cependant à poser sa main sur Black Felin. Le prenant contre elle, Shälmosis écouta son pouls, attentive, et elle le trouvait anormal. Sa main se posa sur son front, et elle murmura à son oreille une prière qu'elle seule pouvait entendre. Les mots défilaient de son coeur, parlant la langue céleste, avant de se reculer. Cela pouvait faire effet comme cela pouvait échouer. Se relevant comme elle pouvait, Shälmosis lança un regarde de défi au Rebelle qui s'occupait d'eux, et s'adressa à lui le plus clairement possible.

C'est une connaissance. Rien de plus. Libre à vous de me faire prisonnière

Mais Black fit un mouvement, revenant doucement à lui, et la jeune femme afficha un petit sourire, avant de rajouter à voix haute. Ce dernier semblait très mal en point, et la déesse ne put s'empêcher de faire ressortir une pointe d'inquiétude dans sa voix. Cet homme lui avait sauvé la vie. A de très nombreuses reprises, alors qu'elle venait à peine de renaître. Elle lui devait beaucoup de choses. 

Mais au moins, vous n'avez pas eu sa mort sur la conscience

Shälmosis y allait au bluff, mais c'était le seul moyen pour elle de s'en sortir. Se rasseyant sur le canapé, elle baissa les yeux en direction du sol, reprenant son rôle de prisonnière. Désormais, tout se jouait. Soit, on la tuait, soit l'enfermerait dans une cellule. La déesse espérait que si Black la voit de cette façon, il comprenne qu'elle désirait simplement protéger cette femme. Mais pour le moment, elle ne sentait que le regard haineux des autres sur elle. Cette toge amenait la haine, la souffrance, la tristesse. Elle sentait le sang qui avait coulé. Shälmosis se sentait oppressée par cette présence maléfique qui s'y cachait, mais ne le montrait pas.

Qu'allez-vous faire de moi? Me tuer ? Me torturer ?


A vrai dire, elle avait peur de tout cela. Elle avait peur de souffrir. Mais elle savait qu'elle ferait tout pour protéger quiconque. Shälmosis l'avait toujours fait. Même si désormais elle était mortelle, rien ne changerait. Elle resterait bonne et protectrice envers quiconque. Même les plus démoniaques. Si Black ne le comprenait pas, il allait vite le comprendre.

[Nora, fais gaffe. Tu utilise je, et parfois il. Trouve ton juste milieu  ]

Après une longue randonnée dans les égouts, le groupe arriva enfin dans une grande salle, que l’Indiscret appelait “salle de réunion”. Amy se demandait comment des réunions pouvaient avoir lieu ici ? C’était absolument honteux, il fallait faire quelque chose, du genre nettoyage, remise à neuf, home staging, c’était immonde ! Elle trouva une chaise dans un coin de la pièce, elle avait besoin de réfléchir intensément à tout ça. Elle s’assit et commença donc sa réflexion. Un problème se posa très rapidement : elle avait oublié ce qu’était une “réunion”. *Réunion... Réunir...* se disait-elle. Cela devait être comme un sacrifice alors ? Tout le monde se réunissait dans la joie et la ferveur. Cependant, elle voyait bien qu’il manquait quelque chose : le feu. Les Grands Prêtres disaient toujours qu’il n’y avait pas de sacrifice sans feu, ou de fumée sans feu ou de berger... Elle ne savait plus vraiment.

Il fallait en tout cas absolument refaire toute la décoration, heureusement qu’elle passait par là ! Sa réflexion fut interrompue par l’Indiscret qui lui donna un récipient avec un curieux liquide translucide à l’intérieur. Elle examina l’objet, qui lui sembla encore plus extravagant que ce qui était à l’intérieur, sous tous les angles. L’homme déclara une condition à cette offrande, il fallait qu’elle ait soif. C’était donc quelque chose à boire ? En plus de faire des réunions dans une salle lugubre, ils buvaient des liquides étranges, dans des récipients qui l’étaient encore plus. Elle pris une gorgée du liquide dans sa bouche pour le goûter. Elle l’y laissa quelque seconde, tentant de reconnaître une saveur connue mais ce ne fut pas le cas. Elle laissa couler discrètement le contenu de son récipient, ainsi de ce qui était dans sa bouche sur le sol, à côté d’un des pied de la chaise. Elle regardait autour d’elle, d’un air suspicieux, espérant que personne ne l’ait vue. C’était peut-être une boisson traditionnelle de bienvenue dans les égouts, elle espère n’avoir blessé personne. Au pire, elle passerait sûrement pour une incontinente.

Soudain, les mécanismes de la porte firent du bruit. Était-ce le sacrifié qui arrivait avec un peu de retard ? Elle n’avait même pas installé le feu ? Pourquoi s’acharner à casser ses plans, il ne pouvait pas attendre un peu, le temps que la salle soit un minimum accueillante ? Et elle vit le mangeur de chats entrer. C’était donc lui qu’on sacrifiait ? Il se retrouva cependant sur le sol la seconde d’après. Il voulait peut-être l’embrasser, étant gratifiant du lieu qui l’accueillait... A sa place, Amy n’en aurait pas fait autant, le sol devait vraiment être... Des frissons lui parcoururent le corps avant même qu’elle achève sa pensée.

Son amie la sauveuse blonde tenta de se lever pour aider son ami, mais elle se jeta à son tour sur le sol, sûrement pour l’embrasser également. Était-ce encore une des traditions du lieu ? Comment pouvait-on être si gratifiant ? Ils avaient vraiment un problème. La blonde auscultait son ami puis sembla défier l’Indiscret, la tension qui régnait dans le lieu était plus que palpable.

Amy pris son courage à deux mains, se leva de la chaise, s’agenouilla sur le sol, se baissa pour l’embrasser puis se releva. Elle avançait de son pas assuré entre les deux partis, et se tourna fièrement vers l’Indiscret, levant un peu la tête pour le regarder dans les yeux. Son regard suspiscieux pris le dessus, et elle déclara d’un ton grave :

“Ne pensez même pas toucher un cheveu de ces individus, faudra me passer sur le corps avant. Et pas un geste avant que je finisse de m’occuper de la salle, d’installer le feu, et de quoi marcher pieds nus c’est clair ?”

Elle avançait d’un pas en direction de l’homme à chaque mot qu’elle prononçait, faisant claquer ses pieds sur le sol :

“Pas. Un. Geste.”

Un silence de plomb régnait à présent dans la salle... de réunion.

Je n'eus pas le temps de réagir, que déjà la femme blonde se précipitait, tant bien que mal, vers mon meilleur ami Black Felin, qui venait de tomber sur le sol. Je ne sais pas pourquoi je n'avais pas agi de suite, mon corps pourtant bien plus rapide que celui blesser de la Fidèle. Mais non, mon instinct m'avait imposé l'immobilité. Elle le prit dans ses bras et lui murmura quelque chose à l'oreille, un frisson me parcourut. Une prière au dieu de haine, à l'oreille de Black? Elle voulait sa mort ou quoi? Mais non, il s'agita finalement, et je ne compris plus. Cette fille, était elle bonne, ou mauvaise? N'étais-ce qu'une coïncidence? La rousse se leva à son tour et se plaça devant la blonde et Black....et dit des choses un peu...décalé? Peut-être était-elle taciturne  de nature? La rousse arriva devant moi, je la regardais toujours dans les yeux, un de mes grands principes quand je m'adresses à quelqu'un. Je lève les mains en l'air.

-Paix, paix, je ne veux faire de mal à personne ici. Black est mon ami, alors laisse moi passer, je voudrais vérifier s'il va bien.

Ma dernière phrase était ponctué d'une petit pointe d’inquiétude, qui ne laissait pas paraître toute l'étendue de celle-ci. Perdre Black était pour moi quelque chose d'inconcevable, il était comme un frère pour moi. Comme Félina avait été ma sœur...ça y était, je redevenais nostalgique, alors que je posais mes genoux à terre à côté du noiraud. Il était encore un peu pâle, mais sa respiration plus régulière. Je regardais la blonde, un merci silencieux au fond des yeux. Si elle l'avait vraiment sauver, alors....elle ne pouvait pas faire partie de ce culte qui prêchait la mort et le sang vrai. Je prit doucement Black par les épaules, le soulevant avec un peu de peine et le posa sur le canapé, à l'extrême opposé de la porteuse de la cape auburn. Dans une petite commode, je tirais une boite blanche en fer et m'agenouille devant elle.

-Tu es blessé, montre moi ta cheville et ton poignet, je vais les soigner. Vois ça comme une compensation pour ton aide pour mon ami.

Je saisit doucement sa cheville enflée, elle était d'une drôle de couleur violette. J'ouvris ma boite et en sortis un pot de crème, ainsi qu'une boulette de bandage blanc. Je commençais à bander sa blessure, veillant à ne pas lui faire mal non plus. J'observais à nouveau autour de moi; Black revenait doucement à lui, la blonde semblait attentive à ce que je faisais....et la rousse était toujours aussi paumée que d'habitude. Mon petit ouvrage terminer, je m'occupai ensuite de son poignet, tout aussi amoché.

-Je ne sais pas ce que tu as fais, mais karemn *bon sang*, tu ne t'es pas loupé.

Black aurait surement sourit en m'entendant parler comme ça, ans mon petit dialecte personnel. Grand père m'avait appris à parler deux langues. Celle de terre et celle des cieux. Alors je mélangeais souvent les deux quand je ne faisais pas attention. Je me tournai rapidement vers la rousse, puis vers la blonde, avant de constaté quelque chose.

-Je viens de constater...que je ne connais pas vos noms à vous deux...pourriez vous éclairer ma lanterne?

Mais quand j'eux finis ma phrase, Black ouvrit les yeux, ce qui me soulagea d'un seul coup. Je lui souris, tout en continuant de soigner l'ennemi publique numéro un.

-Bon retour parmi nous Black. Tu sais, le sol, ce n'est pas terrible pour faire la sieste, hein?

Je voyais des étoiles. Je flottais dans le vide intersidéral. Je n'avais ni froid ni chaud, aucune sensation ne se ressentait. Juste un flottement. Pas de bruit. Pas d'odeur. J'étais juste là, regardant les étoiles, planant. Comment étais je arrivé là ? Je me souvenais m'être écroulé... Mais pourquoi ? Et là, cela me revint. Le gaz. je l'avais déjà rencontrer... Une forme de gaz moutarde. Ca devait être le Culte où bien je ne voyais pas comment il avait pu arriver là... Il fallait isoler le camp, attendre que le gaz s'echappe... Puis je me rappellais que dans l'état où j'étais, je ne pouvais plus grand chose... 

Je regardais de nouveau autour de moi. Les étoiles disparaissaient au fur et à mesure. Cela devait être les dernières étincelles de vie qui me restaient qui s'en allais... J'aurais voulu me battre mais je n'avais plus prise sur rien. Je ne pouvais même pas bouger... Je ne devais pas laisser mes compagnons d'armes et proches (pour ne pas dire ami) mourrir sans avoir pu faire quoi que ce soit...). La dernière étoile disparu. Ca y est, j'étais mort. 
...
...
Ca change pas grand chose.

Mais soudain une grand lumière m'aveugla. Comme si des milliers de soleil s'étaient décidés à me pourrir la gueule tous en même temps. Mes yeux me brulèrent et j'avalai une grande goulée de cet air cosmique. Pour mieux le relacher en un hurlement muet. Je fermai les yeux et quand je les rouvris, j'étais par terre. Dans la salle de réunion.

Je mis longtemps à reprendre contact avec la réalité. A m'apercevoir que la blonde que j'essayais de mettre de mon côté portait la tunique du Culte. Que la rousse sectaire était parmi nous et qu'elle semblait particulièrement aimer le sol. Elle parlait à Nora. Qui semblait inquiet d'ailleurs, et qui, voyant mes yeux ouvert me parla sans que je comprenne rien. Oui, tout ça mis du temps à reprendre racine dans mon esprit. Mais ce qui me ramena définitivement à la réalité, c'était le souvenir du gaz.

Complètement groggy, je me relevai, m'appuyant sur le mur. Je devais prévenir. Je claudiquai jusqu'à Nora, me tenant à tout ce que je pouvais. Je devais pas être beau à voir, c'est sur. J'avais beau être revenu par une sacro sainte magie parmi les vivants, le poison n'en était pas moins dans mon corps... J'étais faible et j'allais m'écrouler. Je m'occuperai de cette Sectaire plus tard. Je devais choisir mes mots avant de faire un malaise. J'arrivais devant Nora, transpirant, plus faible que jamais :

- Alerte... Isolation totale... Quarantaine... Ventilation... Personne en dehors des dortoirs...


Je le regardais :


-Et vite.


Et je m'ecroulais sur le sol, vomissant par tout les pore le gaz que j'avais inhalés.

Je ne compris pas quand Black se leva et vint vers moi, livide. Ses yeux traduisait sa panique, mais sa voix, pourtant, resta calme et sans appelle. Des Ordres. Tel un automate, mon corps se mit en mouvement, attrapant le bras de Black, alors qu'il s'écroulait une nouvelle fois. Doucement, je le posai sur le canapé, à côté de la Sectaire que je regardais dans les yeux. Je lui murmurais tout bas.
 
-Je ne sais pas si je peux avoir confiance en toi….mais je sais que tu es différente dans autres. Je me tournais vers le rousse totalement à l’ouest : pourrais-tu donner un coup de main, le temps que je fasse ce que j’ai à faire ?
 
 
Mais sans attendre sa réponse, je me dirigeais vers la commode, collé contre le mur à l’exact opposé, dévoilant sans doute la plus merveilleuse de nos inventions. Soulevant le couvercle de celle-ci, je fis sortir des petits tuyaux, surmontés d’un clapet. Je les dégoupillai, un à un, avant de prendre la parole à haute et intelligible voix.
 
-Ici Nora ! Alerte fuite de gaz toxique, tout le monde est prié de rejoindre son dortoir. Evacué la cantine, ainsi que le second sous-sol. Si vous voyez des personnes présentant des symptômes, emmenez-le immédiatement à l’infirmerie.
Salle des machines, vous me recevez ?
-Affirmatif !
-Actionnez le système de ventilation de niveau trois.
-Bien ! 
 
 
Je soupirais, pour l’instant, il n’y avait pas de problème. Inquiet, je tournai le regard derrière moi, gardant un œil sur Black qui semblait avoir du mal à respirer quand une nouvelle fois retentit.
 
-Ici la cantine, nous avons évacué tout le monde. Quatre ont été emmené à l’infirmerie.
-Bien reçu, va toi aussi te mettre à l’abri avec les autres.
-Bien Nora.
 
Une autre voix :  Ici les dortoirs, les dernier retardataires arrivent, nous sommes presque au complet, sans compter ceux conduit à l’infirmerie.
-D’accord. Prenez des bout de tissus pour vous faire des masques et vous protégez des gaz le temps que la ventilation l’ai évacué
-Bien reçu Nora, fait attention toi aussi.
 
Ici, on ne risquait presque rien, dans cette pièce. C’était notre pièce maitresse, notre bastion, et une fuite de gaz ne pourrait pas entrer si, dans ce lieu sans fenêtre avec seulement une porte et une ouverture vers l’extérieur pour faire entrer l’air. Nouvel appel.
 
-Ici l’infirmerie, nous avons 7 toucher actuellement stable, le gaz n’a pas l’air mortel à première vue, mais ils ont des difficultés respiratoires, nous essayons de les aéré un maximum.
-Pourrais-tu faire montez quelqu’un en haut ? Black a été touché lui aussi, et je ne pense pas qu’on puisse le déplacer.
-Il va bien ?
-Oui, pour l’instant ça devrait aller, mais je pense qu’il a besoin de soin.
-J’envoie quelqu’un tout de suite.
-Bien.
 
Finalement, peut-être que le pire avait été évité. Je soupirais une nouvelle fois de soulagement. Je refermais les clapets, rangeant tout le matériel. Je me retournais cette fois-ci vers le canapé, demandant faiblement.
 

-Il tient le coup ?

La jeune inconnue semblait totalement perdue... Se mettant à embrasser le sol, puis à intervenir pour parler de décoration, Shälmosis était amusée et intriguée. A vrai dire, cette jeune femme était la petite tâche colorée sur ce tableau sombre, et cela n'était pas pour déplaire à la déesse. Au moins, la croyante en Eagolyth égayait la situation... Qui dégénéra subitement.

Alors qu'on lui demandait son nom, Black lança ce qui semblait être une alerte, et celui qui se prénommait Nora se précipita sur un moyen de contact, afin de prévenir tout le QG. C'en était impressionnant et Shälmosis le regardait faire, ébahie. Ce gaz était donc mortel ? Pourquoi Black Felin en avait-il ingéré? Une nouvelle fois, son premier réflexe fut de se mettre aux côtés de l'inconnue. Ne sachant que faire pour aborder celle-ci, Shälmosis se mit à embrasser le sol une première fois, croyant que c'était une tradition chez la femme. Se relevant, elle lui prit doucement la main, tentant de se rassurer qu'elle ne voulait rassurer la fidèle...

Qu'y aurait-il à ajouter dans cette pièce?  Votre point de vue m'intéresse.

Cela ressemblait à une mégère demandant à sa   voisine ce qu'il se passait chez d'autres voisins, mais tant pis. C'était le seul moyen pour elle d'ouvrir la discussion. Mais les secours arrivèrent, et Shälmosis regardait attentivement les soins prodigués à Black. Il semblait aller un peu mieux et la déesse déchue en fut soulagée. Celle-ci se souvient alors de la question posée par Nora, et ainsi la déesse se tourna en sa direction.

Mon nom est Sh... aron. Sharon. Et... Nous sommes ici pour de l'aide. Croyez-moi, malgré mon apparence...Son regard se dirigea vers la jeune femmeEt je l'ai receuillie dans les égoyts... D'ailleurs...Quel est ton nom... ?

Amy était toujours face à l’Indiscret, attendant qu’il s’assoit quelque part afin qu’elle s’occupe du choix des nouveaux meubles. Comment choisir quand tout le monde bouge partout, et pire, quand ils sont assis dessus ? Mais les rêves et les espoirs d’Amy s’effondrèrent quand l’homme la contourna en réclamant la paix, et demandant un laisser-passer pour aller vers le Mangeur de chats et sa compagne blonde. Elle ne savait pas qu’elle était devenue une espèce de garde frontière à présent, recevant des demandes d’autorisation de passage. Toutes les responsabilités qu’on lui imposaient commençaient à la fatiguer, et dire que sa sauveuse blonde lui avait fait raté son propre sacrifice ! Amy ne savait plus où donner de la tête et espérait que ses frères ne lui tiendraient pas compte de son absence à son sacrifice, en espérant qu’ils aient pu se débrouiller sans elle !

Devant gérer sa nouvelle responsabilité, Amy retourna s’asseoir sur un canapé. Elle observait minutieusement autour d’elle, faisant très attention à ce que personne ne franchisse ses frontières sans son autorisation, mais apparemment il n’y avait pas beaucoup de futurs clandestins dans la salle de réunion, c’était bien la peine. Amy porta ensuite son attention sur le Mangeur de chats qui était toujours étalé sur le sol. Il devait décidément vénérer cette salle, mais pourquoi était-il le seul à le faire ? L’Indiscret, quant à lui, devait sûrement le déranger en lui parlant... Il porte décidément bien son nom, quelle idée de parler à quelqu’un en train de prier ?!

Très soudainement, le Mangeur de chats sembla murmurer quelque chose qui activa l’Indiscret. Il déposa son ami aux côtés d’Amy et lui demandait si elle pouvait donner un coup de main. Il voulait qu’elle se mette à frapper le pauvre homme à présent ?! Elle arquait les sourcils d’étonnement à l’entente de cette requête. Préférant obéir à moitié, elle se contentait de tapoter sa main sur la tête de l’homme étalé sur le canapé. Il semblait dormir mais il devait plutôt être en transe !

La jeune femme blonde s’approcha alors du canapé, et elle embrassa le sol à nouveau. C’était décidément une tradition dans ce lieu, peut-être était-il sacré ?! La jeune femme se releva et demanda à Amy qu’est-ce qu’il faudrait ajouter dans cette pièce. Amy regarda le mur un instant, la question l’avait fortement perturbée, elle était passée à autre chose...

“Je ne suis plus en charge de ça depuis bien longtemps ! J’ai relégué officiellement la tâche à votre ami il y a... 30 secondes ! Il faudra voir ça avec lui. Mais entre nous, pour avoir travaillé sur ce dossier pendant un moment, je peux vous dire qu’il y a du travail !”

Amy ajouta un sourire à sa déclaration, et reprit la surveillance de la pièce. Plusieurs personnes équipées de masques à gaz entrèrent alors brusquement dans la salle. Ils semblaient déguisés mais ce n’était absolument pas le bon endroit, ni le bon moment. En tout cas, déjà qu’ils n’avaient pas reçu d’autorisation d’entrée, Amy fut littéralement jetée hors du canapé, et les hommes sautèrent au coup du Mangeur de chat. La notion de respect devenait apparemment inexistante dès que l’on franchissait la porte de cette salle qui cachait vraiment beaucoup de secrets !

La blonde répondit en décalé à l’Indiscret pour lui déclarer son identité. Puis elle se tourna vers Amy pour lui demander son nom. Elle ressentit alors une émotion étrange, une onde de chaleur passait dans son dos, accompagné de frissons. Amy ressentait de l’attention, elle avait soudainement l’impression d’être importante.

“Amy.”

Elle marqua une pause, oubliant un instant ses responsabilités et reprit :

“Enchantée Sh Aron Sharon.”

Elle termina une fois de plus sa phrase par un sourire en direction de la jeune femme qui portait un prénom assez étrange... A moins que ce ne soit son prénom, et son nom ?

L’ambiance qui régnait dans la salle commençait à devenir pesante, et Amy se demandait pour la première fois depuis qu’elle avait pénétré dans ces égouts si elle allait en sortir et revoir la lumière du soleil, ou non. De toute façon, elle sentait bien que ce n’était que le commencement.

Si Black est tombé dans le coma suite à ce gaz, c'est l'alerte dans le QG. Nora croyant que Shälmosis, connue désormais sous le nom de Sharon, est une fidèle du Culte, la gardera prisonnière au Q.G en attente du réveil de Black Felin. Amy Foster, en revanche, sera libéré mais placée sous surveillance sans même qu'elle ne le sache, suivi de loin par quelques Rebelles.