Je l'avais porté sur le toit de la maison qui finissait l'impasse. La ou je m'étais trouvé quand la "bataille" a eu lieu. J'avais ensuite été chercher mes vêtements, profitant de l'obscurité encore pleine de la nuit pour cacher ma nudité. La tête pleine de ce que je venais de voir, je m'habillai.

C'était effrayant. Lorsqu'elle avait utilisé ce... Ce truc, tant d'énergie avait été relâché d'un coup que ça avait réussi a m'effrayer. Mes poil s'étaient hérissés sur mes bras, j'eus la chair de poule jusqu'au plus profond de mes entrailles. Et son aura qui était devenue si grande, avait tellement rétréci que s'en était devenu inquiétant. Je crus qu'elle allait mourir. Mais elle avait tenu bon sur ses jambes jusqu'au dernier moment. ce n'était que lorsque tout les civils eurent quittés la rue qu'elle s'était effondrée. Comme si elle cachait sa faiblesse.

Et je n'arrivais toujours pas à expliquer le comportements de ces gars. Ils étaient devenus doux comme des agneaux. C'était presque flippant. Je n'ai jamais cru au paranormal. Seulement en la science, et j'en avais payer le prix fort. Mais ça... Rien de ce que je connaissais ne pouvais l'expliquer. Elle leur avait comme... transmis son énergie, transformé en des sentiments extrêmement bon.

Je devais comprendre. Mais pour comprendre, je devais la convaincre de m'en parler. Et pour ce, gagner sa confiance. Mais avant tout elle devait survivre... Elle ne pourrait pas s'en sortir seulement avec ce "sortilège". Je devais l'entraîner. Elle devait tout savoir sur la ville, connaître les meilleurs techniques de combat. Felina aurait mieux su lui apprendre que moi mais...

Mes yeux se remplirent de larmes. Je hais ces religieux. Ils m'ont tout pris. Ils ont pris ma ville, mes amis et celle que j'ai consideré comme ma mère, puis comme ma compagne. Ils devaient payer... Et la clé était dans cette jeune femme. J'en étais certain.

Elle bougea dans mon dos. Elle devait se réveiller. Son aura était encore très faible, mais elle avait déjà grandi par rapport a 6 heures en arrière. Le jour se levait, projetant des traits roses dans le ciel. Toute trace de tempête était partie. Quand je fus sur que la jeune femme était reveillé, je lui balançais un tas de vetements : un jean, un tshirt blanc, des chaussures en toiles blanche et un élastique à cheveux. Ils avaient tous appartenu à felina et les deux jeunes femmes semblaient de la même taille. je lui lançai sans même me retourner vers elle :

             Mets ça. Dépêche toi. Et ne pose pas de questions pour l'instant.

Un léger vent soufflait, et envoyait quelques mèches de ses cheveux sur son visage. Ce vent la tirait peu à peu de son sommeil, la faisait revivre. Ses yeux s'entrouvrirent, avant de ses refermer d'un seul coup sous la luminosité qui envahissait ses pupilles soudainement. Son coeur sortait aussi de sa léthargie, et elle poussa un long soupir. L'air affluait dans ses poumons, et elle tenta une nouvelle fois d'ouvrir les yeux. Papillonnant des yeux, elle se redressa.

Shälmosis était réveillée. Ses cheveux d'or retombaient de par et d'autre de son corps, et son corps était toujours vêtu de ce simple lin. Alors qu'elle caressait ses bras, pour se rassurer, elle cherchait dans sa mémoire. Elle ne se souvenait que d'une bande d'homme qui avaient voulu la tuer, dirigés par un certain Black Felin. A ce souvenir, sa tête tourna à toute vitesse en sa direction. Il était là. Etait-elle prisonnière? Que s'était-il passé hier? Pourquoi avait-elle mal au crâne, comme si on avait un trou à l'aide d'une perceuse dans celui-ci ?

Ce qu'elle avait fait subir aux hommes d'Eagoltyh ne durerait pas. Mais cela, elle ne pouvait pas le savoir, Shälmosis avait tout oublié lors de son évanouissement. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle n'était que plus gentille encore. Comme si elle avait été libérée de son enveloppe charnelle. Pourtant, elle était toujours composé de chair et d'os. Que s'était-il passé hier? Vérifiant qu'elle n'était pas morte, elle se pinça le bras... Jusqu'à ce que sa peau devienne violacée. Elle serrait les deux. Ce n'est pas possible... La déesse déchue était vraiment mortelle. Ses plaies de la veille avaient été soignée lors de son explosion, mais elle ne comprenait pas. Que s'était-il passé, bon sang de bonsoir ?

Quand soudainement, Black Felin lui envoya de nouveau vêtement en pleine figure, ce qui eut le mérite de la faire sursauter, et reculer. Un cri franchit ses lèvres, de peur qu'elle ne se fasse encore battre, mais il n'en était rien. Des vêtements. Ce n'était pas dans l'habitude de ses adeptes de lui offrir des tissus, mais elle devrait s'y faire. Se levant, la jeune femme cherchait des yeux un endroit où se changer. Il n'y en avait aucun. Elle fut reconnaissante de voir qu'il ne se retournait pas. Alors, elle retira son lin, et passa les vêtements qu'il lui avait donné. Cela lui allait plutôt bien, et pourtant, elle sentait ses tissus empreints d'un passé. Intriguée, elle hésita à poser une question à celui qui était devant elle. Mais ses cheveux, elle ne voulait pas les attacher. C'était un signe de déshonneur que de le faire chez les déesses. Certes, elle avait été déshonorée, mais il lui en fallait beaucoup plus pour la mettre à terre. Alors, elle enfila l'élastique autour de son poignet.

Merci.

Son ton était don, non empreint d'une quelconque animosité... Il était juste calme. Il aurait pu la laisser dans cette ruelle, ou la tuer... Ou même la faire mourir de froid dans ce lieu. Mais il l'avait aidée. Alors elle se mit à sa hauteur.

Qu'allez-vous faire de moi, maintenant ?

Son regard azur plongea alors dans ceux verts de Black Felin. Ses yeux étaient empreints de reconnaissance, mais aussi, d'un peu de peur... Seulement, elle se la cachait à elle-même. Shälmosis ne devait plus avoir peur. Alors, elle était décidée à cacher comme elle pouvait ses sentiements.

Et sans défaillir, elle prit sa main pour y déposer son élastique.

Quand elle me demanda ce que j'allais faire d'elle, j'avais presque envie de rire. Son ton était empreint de reconnaissance. Mais si elle savait ce qui l'attendait, elle n'aurait pas ce ton. C'était ainsi que j'avais entraîné mes chatons. Et c'est ainsi que j'allais l'entraîner. Mais plus intensivement. Elle devait devenir plus forte qu'eux. Elle était une pièce maîtresse, et sans la connaître, (son prénom m'était toujours inconnu) je le sentais. Elle devais devenir forte.

Elle plongea son regard dans le mien. J'essayais d'adoucir mon regard pour qu'elle ne se doute de rien. Pour commencer cet entraînement, j'avais besoin d'un moment d'inattention, d'un seul. Et l'entraînement ne pourrait plus s'arrêter. Je devais combler la conversation.

Ce que j'attends de toi ? Beaucoup de choses je me dois d'être franc. Mais d'abord, il ya quelque chose que je dois faire...

J'étais en totale improvisation. Je ne connaissais nullement les réactions que pouvaient avoir la jeune fille, je ne pouvais pas me servir de mes astuces habituelles. D'habitude je faisais un croche patte, ou je le poussais en riant quand je m'entendais bien avec lui/elle. Mais là... Elle me répondis mais peut importe ce qu'elle me dit. Je la pris par la main :

Voila, j'aimerais...

Et j'envoyais sa main par dessus son épaule, la déstabilisant. Le plus rapidement possible, je sortis une corde que j'avais pris quand j'avais été chercher les vêtements et la noua avec un noeud de pendu autour de la taille de la fille pendant qu'elle cherchait son équilibre. Je le nouais bien de facon à ce qu'elle ne puisse le retirer. Je m'eloignai et nouas l'autre extrémité à ma taille, d'un simple noeud. Elle me lança un regard que je crus plein d'incompréhension et je lui expliquai

Je t'ai vu te battre hier soir. Et tu t'es fais des ennemis là haut avec ce que tu as fais (je montrai le ciel). Tu dois devenir plus forte. Plus robuste. Plus agile. Et c'est la raison pour laquelle, d'accord ou non, je te coacherais. Puis, tu te rendra vite compte que tu es plus ou moins piégée ici. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Je vais me déplacer D'un toit à l'autre et tu devras me suivre à mon rythme. Si tu ne le suis pas, la corde se resserera et t'étouffera, c'est clair ? Je pars à 3.

1... 2...

Son geste avait été rapide comme l'éclair, et elle n'avait rien vu. Elle s'était fait une nouvelle fois avoir... Pourquoi était-elle si compatissante envers tout le monde ? Malgré qu'il l'ait arnaquée une première fois, elle avait eu tort de lui faire une seconde fois confiance.

Mais là, ca devenait dangereux. Une corde entourait son thorax. Sa respiration s'accéléra, et elle manqua de vomir. Qu'allait t-il faire d'elle, finalement? La tuer comme il en aura surement tué d'autre? La torturer? Elle n'était pas si loin de la vérité. Mais ce qu'il lui dit, l'étonna. Ce qu'elle avait fait ? Qu'avait-elle fait ? Tout ce dont elle se souvenait, c'est que sa soeur lui avait prêté ses pouvoirs... Mais qu'avait-elle fait d'autre ?

Elle mourrait étouffée. Elle le savait. Mais Shälmosis ne voulait pas mourir, pas maintenant ! Pas avant qu'elle n'ait découvert ce monde... Il le fallait. Sa soeur plaçait ses espoirs en elle. La jeune femme n'avait pas le droit de se laisser emmener dans l'autre monde. Mais avant même qu'elle n'ait eu le temps de se préparer, il comptait déjà jusqu'à 2.

A... Attends ! Ce n'était pas moi hier !

Trop tard.. Il s'était élançé, et dès le début, elle ne put suivre. La corde se resserra, et son souffle se coupa. La jeune femme suffoqua, et ses jambes bougèrent d'elle-même. Par élan de survie. La douleur lui empêchait de courir correctement. Ses dents se serrèrent, pour éviter que le moindre cri, ou le moindre gémissement de douleur ne passe. Et elle se mit à courir. Mais, pour quelqu'un qui vient de découvrir son enveloppe charnelle, ses muscles n'étaient pas encore conscient. Et ainsi, la novice trébucha, faisant ainsi resserrer la corde autour de son thorax. Sa gorge émit un son étouffé par ses dents serrées, et elle se remit sur ses jambes comme elle put dans la foulée, pour courir. Plusieurs fois, elle sautait de justesse, et manquait de tomber totalement. Mais peu à peu, ses mains et ses pieds se déliaient, et beaucoup de quelques chutes, elle put enfin réussir à la suivre presque convenablement. Mais la corde l'épuisait. Elle contractait son thorax à un point presque mortel. Son souffle était court. Très court, et son coeur battait comme il pouvait. La jeune femme n'était pas assez oxygénée pour tenir. Mais il le fallait. Alors elle apprit sur le tas. Réguler sa respiration durant un effort physique n'était pas ce qu'il y avait de plus évident. Mais elle réussirait, elle le voulait. Et finalement, elle finit par rejoindre presque Black Felin, qui semblait infatiguable. Lorsqu'il fut à portée de main, la jeune femme tira sur la corde avec le peu de force qui lui restait, pour que cela l'arrête dans son élan.

S'il vous plait ! Arrêtez-vous !

Son ton était suppliant. Son coeur semblait sur le point de s'arrêter tant elle n'avait plus d'air. S'il ne s'arrêtait pas maintenant, elle mourrait. Shälmosis avait réussi à le rejoindre... N'était-ce pas ce qu'il voulait ? Black Felin était un sadique. Désormais, elle avait peur. Mais elle n'avait plus peur de mourir. Il fallait qu'elle affronte ses épreuves avec courage, car sinon, oui, elle mourrait.

Je ne suis pas ce que vous croyez...

Il jouait avec sa vie... Mais si elle mourrait, cette terre était perdue. Elle était leur dernier espoir. Alors il fallait qu'il cesse de vouloir la tuer au moindre coup de vent. Se plaçant face à lui, la jeune femme posa sa main sur le torse de ce dernier, plus pour instaurer une distance entre eux. Mais elle souriait, car, bien qu'elle ne lui faisait pas confiance, son caractère n'était pas propice à la violence.

Je ne sais pas ce que vous avez pu voir hier... Mais ce n'é...tait pas moi. Je ne me souviens ... de rien, hormis d'avoir ...comba...ttu vos hommes. Et même à ce mo...ment-là, ce n'était pas moi... Croyez...moi, ce que vous cherchez en moi, quoi ...qu'il fut, vous ne le trouverez pas de cette ma...nière. Ne jouez plus avec moi.

Et sans lui demander son avis, elle détacha le noeud qui entourait la taille de Black Felin, et chercha à désserrer ce noeud qui l'étouffait, avant de lui lancer un regard de défi. C'était un ordre, et pourtant, il était empreint de douceur. Elle était incapable d'éprouver de l haine, ou de la colère. Tout ce qu'elle éprouvait était un sentiment d'insécurité, et de calme.

Elle m'avait rattrapé. Je la fixais toujours d'un air incrédule lorsqu'elle commençait à retirer la corde autour de son ventre.

Bon dieu qui était cette fille ? J'avais couru plus rapidement que d'habitude, pour l’entraîner plus vite, et elle m'avais rattrapé. Personne. Personne, ne m'avait rattrapé du premier coup. Après avoir pris l'habitude, et encore. J'étais et suis le chat le plus rapide de la ville. Et après elle me disait que elle n'étais pas celle que je croyais. Oh que si, elle n'était peut être pire.

Quand elle avait poser sa main sur mon torse, je me souviens avoir instinctivement pensé :
"FUIS ! CETTE FEMME N'EST PAS NORMALE !!! PAS HUMAINE !!!"

Quelqu'un me faisait peur. Pour la première fois. Ah non, la seconde mais ça, ça ne compte pas... C'était avant ma "renaissance". Et ce fut de me rappeler de ce "léger" détail, qui me rappela que je ne devais pas avoir peur. Moi non plus je n'étais pas humain. Moi aussi j'étais contre nature...

Elle commençait à enlever la corde. J'étais toujours pétrifié devant elle. Mais je devais l'arrêter. Déjà, elle ne devait pas filer. Et secundo, avec cet entrainement, trois pas et elle tomberai de fatigue. Elle ne devait pas partir.


Je sortis un gateau super energétique crée par mon laboratoire de ma poche et le lui lançais. J'en sortis un deuxième et lui ordonna :


Elle ne savait pas qu'en plus de redonner des forces, cette barre de céréales était gravement empoisonnée. Elle le mangea à pleine dent. Elle avait faim. C'était normal. J'attendis qu'elle eut fini pour lui déclarer.

C'était bon ? (peut être aquiesca elle, mais je m'en fichais) Tant mieux. Parce qu'elle est empoisonnée.

Ses yeux s'agrandirent de terreur. Je n'etais pas fier, mais il le fallait.


Je lançais la barre dans le vide sans détourner mon regard de ses yeux. Elle hésitai, mais elle se rangeais à mes arguments, je le voyais. Son regard plein de quelque chose qui me semblait être de la rage a mon égard, elle courut sur le batiment et se lança dans le vide. Je me retournai pour la voir filer vers le bas. Et à l'angle de la rue, je vis que quelqu'un s'avançait. J'aurais du vérifier avant...

Amy fuyait ses "frères" depuis maintenant quelques heures. Quand elle arrivait à s'arrêter un instant dans un hall d'immeuble espérant les avoir semés , un groupe apparaissait de nouveau dans la rue qui lui faisait face. Son espérance chutait de minutes en minutes, et elle en était consciente. C'était sûrement le prix à payer pour une erreur qui n'en avait même pas valu la peine.
Laissant dépasser ses yeux de la vitre de la porte derrière laquelle elle se cachait, Amy guettait les éventuels groupes à sa recherche sur la droite, puis sur la gauche de l'avenue. Voyant un groupe arriver sur sa gauche, elle s'accroupit, espérant qu'on ne la remarque pas. Les dix membres composant cette espèce de brigade passa devant la porte sans la repérer, la porte brouillait sûrement les appareils de recherches de ses ennemis.
Ses ennemis... C'était encore ses frères et ses sœurs il y a trois heures de cela, oubliant alors toute relation qu'ils vivaient avec Amy. Une larme coulait sur sa joue. Elle ne savait pas, ne comprenait pas, pourquoi une joue coulait sur sa joue, pleurait-elle ? Commençait-elle à recouvrir ses émotions ?

Un bruit venant des escaliers se fit entendre, quelqu'un arrivait. Amy se faufila alors immédiatement en dehors de l'immeuble, et reprit sa course. Elle dévala l'avenue, faisant toujours attention aux potentiels groupes qui la traquaient. Elle courait, mais ne comprenait pas pourquoi. Son instinct lui disait de le faire, et elle l'écoutait aveuglément.

Arrivée au bout de l'avenue, elle aperçut une femme à la longue chevelure blonde en train de chuter. Elle se précipita sous celle-ci avant qu'elle ne touche le sol et parvint amortit sa chute. Amy tomba sous la force de la réception et, ressentant une forte douleur derrière sa tête lors de sa propre chute, perdit connaissance.
Sa chevelure rousse, sa toge, ainsi que le corps qui était à l'intérieur étaient étalés sur le sol, une jeune femme blonde reposant également sur ceux-ci.

Pourquoi était-elle idiote au point de se faire arnaquer à plusieurs reprises par la même personne? Par confiance. Malgré ce qu'il lui fiasait subir, elle savait qu'il ne le faisait pas simplement pour s'amuser. Il y avait quelque chose derrière. Mais elle ne savait pas quoi. Et elle se jeta sur la barre que Felin Black lui tendit... Une nouvelle fois à ses dépends. Mangeant à toute vitesse, comme si elle n'avait pas mangé depuis des mois, ce qui était le cas, elle ne gaspilla pas une seule miette. La jeune femme était beaucoup trop affamée pour rechigner. Avant d'entendre que ce qu'elle venait d'avaler était empoisonné, et qu'il lui fallait aller chercher sa barre... Dans le vide. Et là, ce fut de trop. Elle amorça un mouvement en direction de Black Felin, mais ... trop tard. La barre fut envoyée par dessus le toit... Dans le vide, celui qu'elle craignait.

Enervée pour la première fois, cette rage s'empara de son corps, et la fit sauter par dessus le toit à son tour, venant s'agripper au premier rebord qui s'offrait à elle, mais son poignet n'encaissa pas le choc, et elle rechuta une nouvelle fois. La seconde fois, elle parvint à agripper un autre rebord à l'aide de son poignet douloureux, et elle laissa échapper un gémissement de douleur qui résonna légèrement. Mais elle tint bon. Ses pieds prirent appui sur le mur, et elle cherchait une bonne prise. Sa rage était partie, mais pourtant, elle avait encore le courage. Et elle descendit ainsi les étages.

Au début, ses pieds et ses mains n'encaissaient pas la vitesse de choc, mais elle finit très vite par truover les bons réflexes... Mais cependant, elle arriva au dernier étage, et Shälmosis faisait face à un grand vide. Fermant les yeux, elle soupira, et sauta, espérant que le choc ne la tue pas. Son poinget souffrait déjà énormément. Mais, à sa grande surprise, la chute fut... amortie ? Tombant à la renverse contre quelqu'un, la jeune femme rouvrit les yeux. Une femme, aux cheveux roux, était désormais étendue sous la déesse déchue... Celle-ci portait une toge qu'elle reconnaissait entre milles. Le Culte. Toute personne normale aurait du fuir, ou tenter de la tuer, peut-être comme l'aurait fait Black Felin, mais pas Shälmosis. Sa cheville désormais foulée, ainsi que son poignet lui faisaient mal, et pourtant, elle prit délicatement la jeune inconnue contre elle.

Son premier réflexe fut de vérifier son pouls. Normal. Elle était seulement évanouie... Shälmosis ferma les yeux, et toucha son front doucement. Peu à peu, elle prenait conscience de ses pouvoirs, mais elle ne pouvait pas les utiliser tout le temps. Et elle était tellement épuisée que ce qu'elle fit n'avait l'effet que d'une pichenette. Mais celle-ci fonctionna. La jeune femme rouvrit les yeux, ce qui fit sourire la blonde. Mais dans son dos, Felin venait de descendre de l'immeuble à son tour. C'est à ce moment là qu'elle se souvenait de pourquoi elle était là.

Trop tard. Un haut le coeur la prit, et la jeune femme saisit de justesse l'antidote qui trônait pas loin d'elle. Ses mains étaient fébriles, et son poignet cassé ne l'aidaient pas. Mais elle parvint à mâcher l'antidote, malgré la douleur vive qui la prenait au niveau de la poitrine. Son coeur sembla rater un battement. Puis un second. La jeune femme sentait son corps sombrer. Mais allors qu'elle se croyait perdue, son corps mourant sembla revivre. Son pouls s'accéléra, et la jeune femme prit un grand bol d'air fraid, la respiration saccadée. Shälmosis l'avait échappée belle. Lançant un regard noir à Black Felin, elle se leva. Boitant, la déesse déchue posa sa main valide sur celui-ci, sa colère semblant refaire surface. N'y ayant jamais fait face, elle se laissa emporter par ses émotions.

Non mais tu te prends pour qui, au juste ? Tu ne penses qu'à jouer avec ma vie? Tu n'es qu'un salaud. Regarde, j'aurais pu la tuer !

Elle se retourna vers la femme, avant de réagir. Black Felin était un ennemi des gens du Culte. Cette femme en faisait partie. Toujours énervée, elle poussa le felin pour qu'il le tenir loind 'elle, et revint auprès de la rousse. Shälmosis passa un bras rassurant autour des épaules de la jeune femme, et lui parla avec une douceur non mesurée.

Comment allez-vous? Vous n'avez rien de cassé?

Si son pied et son poignet la faisait souffrir, elle s'en fichait. Divinement altruiste, la jeune femme pensait à la jeune Sectaire plutôt qu'à elle. Avant de relever la jeune femme, toujours un bras entournat ses épaules, Shälmosis lança un regard significatif à Black Felin.

*Ne t'en approches pas...*

Reportant son attention sur la rousse, elle afficha un grand sourire, avant de s'épousseter un peu.

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Je crois qu'elle avait fait preuve d'originalité dans sa descente. Je dis je crois car en réalité, mon regard était tourné vers la rousse qui courait dans la rue, avec son uniforme du Culte. Je sortis les dents et mes poils se hérissèrent. Ma forme humaine me fait avoir les mêmes réflexes qu'un chat. Je me mis à humer l'air. Elle n'était pas la seule du Culte ici. D'autres étaient là, et je sentais leur envie de tuer. Je m'étais fourré dans de beaux draps. Maudissant ma négligence, je la regardais s'approcher de la jeune femme... Et eu lieu quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas.

La yeux de la rousse virent la fille tomber et s'écarquillèrent sous la frayeur. Etonnant, je ne savais même pas ses sectaires capables de ressentir des émotions. Mais le plus étonnant, c'est qu'elle se précipita pour amortir la chute de la blonde. Ca, ça me scia. Mais littéralement. Par définition, ces religieux sont égoistes, n'aime que leur dieu et surtout, ne se mettrai jamais en péril pour une tierce personne. C'était plus qu'étonnant.

La rousse fut sonnée et "ma" jeune femme se mit aussitôt à son chevet, semblant oublier le poison qui coulait dans ses veines. Elle allait mourir si ça continuait. Je devais lui faire bouffer, de gré ou de force. Je sautai littéralement de la corniche pour atterrir sans difficulté aucune 5 étages plus bas. Ce fut ce moment que a rousse choisit pour se reveiller, et que l'autre se rua sur le gâteau. Plusieurs spasmes secouai son corps, et je dois bien l'avouer, pendant un moment, j'arrêtai de me soucier du Culte d'Eagolyth pour me demander si elle allait mourir. Son aura diminuai dangereusement. Elle avait trop attendu, j'allais la perdre... Encore une...

Mais son aura regrandit d'un coup. Elle était sauvée. Et je pus souffler. Je baissai la tête et quand je la relevais, elle était a deux mètres de moi. Elle se rapprochait, et je bandais mes muscles, m'attendant à être frappé. Mais au lieu de cela elle posa seulement une main sur mon torse avant de me crier dessus. Son dernier argument sur le meurtre possible de la jeune rousse me fit rappeler que nous étions en danger et alors que je m'apprêtais a sortir un couteau d'une de mes poches, la jeune femme me poussa et me lança un regard de défi. Puis elle allait s'occuper d'elle.

La seule raison qui m'empêchais de ne pas la tuer était que j'allais sûrement faire fuir mon objectif. Je me fis donc violence pour ne pas lui sauter à la gorge, et me mis à humer l'air. Ils se rapprochaient. Nous devions fuir. Cette femme avait été... gentille... Mais elle nous causerait des ennuis. Elle était une menace. Le QG était le seul endroit sur de la ville, nous devions nous y réfugier. J'esperais juste qu'elle me suivrais... Et que la rousse resterais sagement à sa place. Je n'aurais que plus d'ennuis si elle venait.

Quand je revins de mes pensées, la jeune femme essayais de justifier sa chute. Useless. Mais le temps pressait. Nous devions partir. Je couru vers une bouche d'égout et en enlevais la plaque. C'était le moyen le plus sur de rentrer au camp. Je couru jusqu'a elle et expliqua froidement :

Nous sommes tombés dans un piège tendu par elle.

Je pointais la jeune femme dont les yeux s'agrandirent d'incompréhension puis de peur.

Si nous restons ici, nous sommes des hommes morts. Notre salut est dans la fuite. Libre à toi de me suivre ou non, mais si tu reste et survis à cette embuscade, tu te rendras vite compte que la vie ici n'est que survie. Suis moi, si tu veux faire changer les choses. (je me tournais finalement vers la rousse) Quand a toi, si tu me recroise, fais tes prières, car c'est la première et dernière fois que je laisse un membre du culte en vie.

Sur ces mots, je couru et sautai dans la bouche d'égout. Une fois arrivé en bas, je sortis une craie fluorescente et traçai une flèche sur le sol pour qu'elle puisse aller au QG. Dans 2 minutes, la luminescence de la craie s'arretera, stoppant les éventuels poursuivant. Puis je me mis a courrir.

Pendant qu'elle était inconsciente, Amy fit un rêve. Elle était allongée dans une prairie verdoyante qui s'étendait à perte de vue. Elle ne portait pas de toge mais un tout autre accoutrement dont elle n'avait pas l'habitude, et ses cheveux se mélangeaient à l'herbe. Elle cru ressentir de la joie, c'était en tout cas une émotion agréable qui semblait lui avoir manqué. Soudain, l'herbe qui s'étendait alors à perte de vue, fana. Le ciel pris la teinte de ses cheveux et son corps commençait à se chauffer, un peu trop d'ailleurs. Un grand feu était allumé derrière elle, et elle ne pouvait pas se relever. Son corps, ses membres, étaient paralysés contre l'herbe sèche. Elle réussit à apercevoir le feu dont les flammes tentaient de s'échapper vers le ciel ensanglanté, elle se souvenait bien de ces flammes. Elle vit également des membres du Culte autour de ce feu, la capuche de leurs toges cachant leurs identités. Le corps d'Amy se mit à léviter et à se diriger vers les flammes, sa peau brûlait, notamment au niveau de son torse. Quand on la jeta dans le feu... Il y eut un grand flash.

Amy ouvrit les yeux d'un coup, la première chose qu'elle vit fut la jeune femme aux longs cheveux blonds dont elle avait, semble-t-il, épargné la mort. Le soleil l'aveuglait et elle ne parvenait pas à reprendre ses esprits convenablement. La jeune femme passait ses mains sur son corps, Amy ressentait de la chaleur lors de leur passage. La même chaleur que les flammes de son rêve. Une larme coula sur le côté de son visage, elle avait cru à ce rêve et se pensait morte.

La jeune femme la tenait maintenant par les épaules, cachant ainsi la lumière du soleil, ce qui lui permit de reprendre convenablement ses esprits. Amy avait l'impression d'entendre sa propre sauveuse lui demander comment elle allait. Amy préféra lui répondre par un sourire, pour ne pas la contrarier et se sentant plutôt bien. Elle ne comprenait en vérité pas un mot de ce qu'elle lui demandait. Sa sauveuse se mit alors à lui parler de son chat, qu'elle cherchait apparemment sur les toits et desquels elle était tombée. Amy regarda la jeune femme dans les yeux et l'observa un instant, puis déclara d'un ton monotone :

"J'espère que le chat est toujours parmi nous."

Amy se leva alors lentement, étant malgré tout encore un peu sonnée. Une fois sur ses deux pieds, elle titubait un peu. Elle s'appuya contre un poteau pour être sûre de rester debout. Elle remarqua qu'un homme les avait rejointes, mais il s'était rapidement éloigné. L'homme commença alors à expliquer un tas de choses à sa sauveuse, puis il sembla menacer Amy de la tuer s'il la recroisait ou de manger un chat avec lui. Cet homme racontait des choses étranges, à moins que ce soit son esprit lui jouant des tours. Le mangeur de chats disparut finalement dans le sol.

Un groupe des frères du Culte venait de s'engager dans la rue, on pouvait sentir leur colère et leur haine depuis l'autre bout de celle-ci. Étant consciente que la fin était proche, elle se mit à genoux sur la route, leur faisant face, et croisa ses bras en posant ses mains sur ses épaules. Elle ferma les yeux et récita d'une voix, cette fois-ci mélodieuse, une série de ce qui semblait être des psaumes, assez glauques, parlant (entre autre) de sacrifices.

Sacrifices auxquels elle allait participer dans les minutes à venir, et dont elle serait aux premières loges...

Black voulait abandonner cette femme simplement parce qu'elle était du Culte? Même si elle avait oublié ce qu'il s'était passé la veille, il était hors de question d'abandonner cette femme. Shälmosis voyait qu'il y avait des sentiments en cette femme. Qu'elle était humainement présente. Pas en tant que bête sanguinaire. Elle était humaine, ne pouvait-il pas comrpendre cela ? Pourquoi dénigrait-il toute forme d'humanité ?

Même avec elle, il se jouait de tout. Comme si la vie des autres n'était qu'un jeu, et que la sienne était la plus importante... Si il savait comme la vie de Shälmosis était importante, il ne se comporterait pas comme cela. Mais il restait fixé sur cette toge, que la femme portait. Un piège? Il ne semblait pas comprendre. Son attention portée entièrement sur la jeune femme, Shälmosis ne perdait pas pied. Il lui proposait de fuir, et de la laisser là, à la merci de ses futurs meurtriers ? Qui était-il pour décider du sort des autres ? Alors que ce dernier passait dans la bouche d'égout, la fidèle d'Eagolyth se dégagea d'elle pour... prier. Elle sentait la haine qui habitait ses hommes, elle la sentait, comme si son frère lui jetait un regard noir de violance et de souffrance. Un frisson parcourut son échine, mais elle reporta son attention sur la fidèle.

Elle chantait des psaumes... Qui parlait de la chute, des sentiments, et de l'apogée d'Eagolyth. De sang, et de violence. Cette langue, elle la connaissait comme sa poche, c'était celle des Dieux. Mais hors de question de la laisser là à la merci de tous ces gens. Avançant comme elle pouvait malgré sa cheville foulée, elle tira comme elle put Amy dans la bouche d'égout, avant de refermer celle-ci. La flèche indiquait d'aller tout droit. Ce qu'elle fit sans hésiter.

Se dirigeant dans les égouts en boitant, forçant la jeune femme à avancer d'une poigne douce mais ferme, plusieurs fois Shälmosis manquait de tomber. S'arrêtant à une intersection, la déesse reportz son attention sur l'inconnue, et réfléchit. Délicatement, elle retira cette toge qui la gênait pour marcher, et la mit elle-même sur ses épaules. Le tissu était rugueux, épais, et lourd, et recouvrait la totalité de son corps. Rassurant par des paroles douces la jeune femme, Shälmosis tenta de retrouver son chemin. Trop tard. La craie semblait avoir disparue. Elle était perdue. Shälmosis était perdue dans ces égouts qui semblaient être sans fin.

Je suis désolée. Nous sommes perdues ici... Ne vous inquiétez pas, je pense qu'on pourrait trouver un moyen de sortir ici. Ne faites pas attention à votre toge, je préfère la porter à votre place. Je vais vous sortir de cette situation. Comportez-vous comme si vous n'aviez jamais su ce qu'il s'était passé ce matin.


A peine eut-elle dit ça, que des pas retentirent derrière elle, et Shälmosis se mit automatiquement devant l'inconnue, pour la protéger de quiconque, oubliant que désormais, c'était elle qui serait détestée...

Qui est là? Black?

Shälmosis n'avait pas confiance, et itnérieurement, elle espérait que ce soit lui. Ne serait-ce que pour être persuadée que personne d'autre hormis lui s'amuserait avec les vies humaines.

Aujourd’hui, j’avais décidé d’accompagner les patrouilleurs dans leurs travaux, je voulais voir s’ils opéraient correctement. Notre groupe était telle une ruche, qui avait besoin que tout fonctionne, et je devais m’en assurer personnellement, surtout que Black n’était pas rentré hier soir, ça m’avait beaucoup intrigué. Peut-être que les patrouilleurs retrouveraient sa trace par la même occasion.
Certes, ce n’était pas la première fois qu’il s’absentait comme ça, et surement pas la dernière, mais j’avais se réflexe de toujours m’inquiété pour lui. Après tout, Black restait Black.

La matinée se déroula sans accro, à proprement parler. Les chats, peu à peu, se dispersaient dans la ville sous forme animale et inspectaient les quartiers au peigne fin. Certain virent des mouvements du culte vers les quartiers ouest. Nous partîmes, tranquille, une petit escouade de 4 ainsi que moi-même sous forme humaine. Les transformations ne me faisaient plus autant souffrir qu’à l’époque, je pouvais me transformer à volonté, mais je n’aimais plus trop depuis…la mort de Félina. Nos balades ensemble me hantaient encore, alors que nous nous amusions à faire mille cascades sous nos formes animales, avec Black de temps à autre. Ce temps-là me manquait toujours, à chaque seconde. Rêveur, je ne fis pas attention au petit caillou qui heurta mon pied et atterrit dans l’eau sale des égouts. Une voix retentit à la suite, et déjà mes hommes s’étaient terrés, et moi de même, dans l’ombre des bas-fonds.

Qui est là? Black?

Une voix féminine, j’en étais maintenant certain. Et elle semblait connaitre Black… Je fis un mouvement de la main, signifiant à mes hommes de ne pas bouger de leur position sans mon commandement. Doucement et calmement, je m’avançais vers la provenance de la douce mélodie de mots qui m’étaient parvenu de loin. Ma découverte fut une femme blonde, habillé d’une longue toge que j’aurais pu reconnaitre entre mille et quelques. Comment une personne du Culte avait pu trouver l’entré des égouts et venir si loin seule ? Non, il y avait quelqu’un avec elle, une jeune femme aux cheveux roux flamboyant, totalement emmêlé. Je les détaillais, impassible. La blonde, celle qui se tenait devant la rousse, portait les vêtements du culte, mais il était sûr que s’était-elle qui avait appelé tout à l’heure. Comment quelqu’un du Culte pouvait connaitre Black ? Ou du moins son prénom ?
Je m’approchais un peu plus près des deux jeunes femmes. La blonde ne semblait pas armée, et la rousse, elle, semblait…ailleurs. Je ne ressentais aucune menace en m’approchant d’elles, comme si, au finale, je n’en avais rien à craindre. C’était un sentiment étrange.
Pourtant, je ne pouvais laisser un membre du culte partir ainsi, alors qu’elle était arrivée aussi loin dans notre domaine.

-Je suis désolé, je ne suis pas Black. Fis-je, sobrement, malgré l’air froid au fond de ma voix. Mais, si vous le désirez, je peux toujours vous amenez à lui, comme… ‘’invitées’’.

Un petit sourire mauvais s’afficha sur mes lèvres, quoique totalement factice. J’étais doué dans mon rôle du méchant chef, à force. D’un claquement de doigts, le reste de ma petite troupe arriva, sous sa forme humaine bien sûr. Je me retournais alors, laissant un « emmenez-les » derrière moi, avant d’ajouter, me retournant légèrement.

-Portez la blonde, ça éviterais qu’elle s’échappe. Je m’adressais ensuite à la rousse, tu peux marcher ?

Le ton de ma voix devint bienveillant, encore ma bonté qui ressortait sans prévenir. Je n’étais pas souvent crédible, n’ayant pas le parfait profil du meneur des troupes, mais ma gentillesse avait toujours fais de moi quelqu’un d’apprécié.

Alors qu'elle était en train de psalmodier, la jeune blonde tira Amy par le poignet dans les égouts, sûrement pour rejoindre le mangeur de chats. Elle boitait et avait vraiment du mal à marcher, ce qui les faisaient avancer très lentement. À chaque fois qu'elles s'arrêtaient, la flèche fluorescente sur le sol s'effaçait de plus en plus jusqu'à ne plus laisser aucune trace. Les deux jeunes femmes s'arrêtèrent finalement à une intersection et la blonde resta observer Amy quelques secondes. Après ce temps de réflexion, elle lui ôta sa toge et la porta à sa place. Amy était à présent en débardeur bleu foncé et en mini-short en jean, en plein milieu des égouts. Elles continuèrent alors à marcher, mais la jeune femme qui la précédait semblait perdue, cherchant du regard les issues possibles.

La jeune blonde tenta de la rassurer calmement, en lui expliquant qu'elles se sont perdues, qu'elle ne devait pas s'inquièter pour sa toge, qu'elles sortiront de cette situation et de se comporter comme si ce qui s'était passé le matin-même n'était pas arrivé. Amy acquiesca d'un mouvement positif de la tête mais elles entendirent des bruits de pas. La jeune blonde se mit en position de défense en inversant les places, Amy tentait d'observer ce qu'il se passait par dessus l'épaule de la jeune femme, étant légèrement plus petite qu'elle.

Un homme arriva devant elles, mais ce n'était pas le mangeur de chats amateur d'égouts, Amy voulait vraiment le revoir pour tester ses spécialités culinaires ! Il commença à parler à la jeune blonde, Amy s'ennuyait dans les égouts et était censée participer à son sacrifice, mais bon... Elle relativisa et, tournant la tête pour voir si la blonde ne l'avait pas encore abandonée, elle vit au moins un homme la portant sur son dos accompagné de quatre autres, et leur interlocuteur initial qui s'approchait d'Amy et elle crut l'entendre parler de marché...

Amy se rappela qu'elle était censée avoir oublié ce qui s'était passé le matin-même, peut-être qu'elle était aussi censée être allée au marché... Elle regarda l'homme droit dans les yeux, plissant ses yeux et prenant un air suspicieux


Elle resta l'observer ainsi trois secondes, essayant de paraître la plus menaçante possible et tourna les talons, se mettant à marcher d'un pas déterminé en direction de son amie en train de se faire porter telle un sac.