11 m’a appelé. Et comme une fleur il me dit qu’il a besoin de moi pour un coup. Voilà 2 ans que ce pourriture ne m’avait pas demandé de bossé pour lui. La dernière fois il m’avait pris 80% alors que j’avais monté toute l’opération. Ce qui allait à l’encontre du code des voleurs. Un patron ne dois prélever que 5% pour lui et 10% pour la guilde. Il avait fait la même à mon père. C’était d’ailleurs à ce moment-là que j’avais commencé à travailler pour lui, y a 10 ans. J’étais le meilleur, le plus rapide, le plus agile, et celui qui ramenait le plus de blé. Mais c’était avant que je me mette au service de ma déesse. Je me demande quel est le nouveau protégé de 11. M’enfin.

Il ne m’a rien dit au téléphone, il voulait juste que je me radine à la « Maison ». Je n’avais pas remis les pieds à Belavilla depuis 2 ans. Je ne voulais pas engraissé ce porc avec mes affaires. Mais elle m’avait manqué cette ville. Ses belles couleur, ses gens joyeux et fortuné, ses bas fond. Bref la ville.

La Maison feue un peu dure à trouver. La façade avait été refaite. Je sortie de ma voiture et m’approchât du portier. Un vieux pote à moi.

- Emmanuelle ! Comment vas-tu ?

- HEYY !!! Mais c’est mon pote Valdis !! Le seul qui a tenue tête au patron !! Je vais bien et toi ?

- Je vais très bien. Désolé mais je n’ai pas le temps de parler, Mickey m’a demandé. Tu sais où il est ?

- No problème. Il est dans son bureau. Dernier étage, la porte face à l’ascenseur.

Je le remercie et monte par le fameux ascenseur. Une petite musique joue dedans. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai très envie de la faire taire. 5eme étage. Je décent et me retrouve devant une porte blindé. Sacré Mickey, toujours aussi parano. Je frappe à la porte avec mon code d’annonciation, 11 coup. Un jeune homme un peu plus jeune que moi vient m’ouvrir la porte en grand. Un drôle de type avec les cheveux et les yeux vert. Un corps élancé et bien musclé. Un très beau garçon. Sa description ne m’est pas inconnue. « Salut ! » et je passe à côté de lui et m’approche du bureau de celui qui feue autre fois mon patron. Sans un mot je sors mes armes, plante mes couteaux dans le bois du plateau et pose mon flingue à coté sous le regard indifférent de 11. Mais l’autre se crispa quand je sortie mon flingue, je sentie ses muscle se tendre. Bien, il est rapide à la détente. Mais revenons à cet arnaqueur en puissance.

- On va se mettre au clair toi et moi. Tu me dis ce que je dois faire, où, quand, avec combien d’homme je bosse. On fait le boulot, on divise le pognon en le nombre de personne sur le coup et je te donne 5% de ma part. Et si tu essayes encore de m’arnaqué je te tue ainsi que toutes personne qui essayeras de m’en empêcher et celles qui ce métrons en tête de te venger. Et tu sais très bien que j’en suis capable. C’est clair ?

Un éclair de peur passa dans les yeux de 11. Parfait. Il me craignait.

- Il est inutile de nous énerver. Je te présente Voltige. Il est celui avec qui tu vas travailler. Et ton successeur accessoirement. Mais je vais lui laisser le soin de t’expliquer son plan car c’est son opération.

Trois jours s'étaient écoulés depuis l'événement d'Hemmeït. Il m'as laissé hagard un bon moment. Je ne me souviens même pu comment je suis rentré chez moi. Je n'ai pu commencer à marcher que deux jours plus tard et j'avais passé la journée à me ré entrainer pour aujourd'hui. Je devais être en pleine possession de mes capacités pour le casse d'aujourd'hui. Et pas laisser une pétasse aux gros seins me ruiner la seule chance me restant de monter dans la hiérarchie.

J'avais galérer pour monter ce coup. En théorie j'aurais pu être seul. En pleine possession de mes moyens, j'aurais pu. Mais après les derniers événements, je ne pouvais pas. J'avais besoin d'un cogneur. Et d'un bon. Au cas où les choses tournent mal. L'esquive ne me pose pas de problèmes, mais si aujourd'hui, les choses tournent au vinaigre, il n'y aura pas moyen de s'en sortir. Parce que un combat 1 contre 3 c'est gérable. Mais va gérer mille hommes en costard sig sauer qui fonce sur ta face.

Mickey m'avait assuré qu'il m'obtiendrait le meilleur. Mais quelque chose sonnait mal. Et je compris pourquoi quand le cogneur poussa la porte. Je suis plutôt physionomiste, et je reconnais très vite les gens. C'était Valdis Nirko. Le Voleur. L'homme à qui tout voleur voulait ressembler. Je devais me montrer ferme. Sinon il allait me bouffer. D'autant que j'en suis certain, en vol, je suis meilleur que lui. Mais pour l'assasinat, ça...

Il déposa toutes ses armes sur la table. Je me crispai légérement, mais 11, bien que inquiet, ne semblait pas en danger. Nirko se mit à vociferer sur lui payer sa part, sans quoi il le tuerai.

Compte la dessus... me dit je interieurement Personne ne touche à 11 sans mon autorisation.

Mickey m'invita ensuite à lui expliquer mon plan. En me disant comme son successeur. Ce qui est completement faux. Lui et moi avons, d'apres ce que j'ai entendu dire, des approches très différentes sur notre travail. Je posai un plan sur la table et, sans plus de manière, afin de lui montrer que nos relations seraient strictements professionelles (du moins je le pensais), je commençai :

Tu as déjà entendu parler du musée d'art moderne de bellavila ? Chacune de ses oeuvres valent entre 100 000 et 1 000 000 biftons. Aujourd'hui a eu lieu une enchère. Reglement cash obligatoire. Le pognon restera dans le musée dans son coffre fort jusqu'au lendemain matin. Après cela, ils seront virés à la pire banque question sécurité : la global institution. Donc on doit agir ce soir.
Maintenant, le point sécurité. Selon mes sources, et je veux croire qu'elle sont sures : il ya des faisceaux lasers qui balaye la salle de manière aléatoire. Impossible de préparer un itinéraire, mais ça, ce n'est pas un problème. Le problème, c'est les trois gardes qui sont loués pour la nuit et qui surveille le hall durant toute la nuit. Ils doivent être endormi ou éliminer, je te laisse le choix. Mais furtivement. N'importe quel bruit trop fort activerait une alarme sonore. Les gardes eux mêmes doivent marcher pieds nus sur le marbre pour ne pas dépasser les 30 décibels autorisés.
Sous les marches est ensuite une porte qui fonctionne avec deux clés differentes. Une première qui active une alarme si ce n'est pas la bonne et dont j'ai réussi a me procurer la clé. La deuxième, on peut la craquer, ce n'est pas un problème et je m'en occupe également. La porte mène sur un corridor sous-terrain, avec détecteur de poids sur le sol. C'est ici que tu m'attendra. Juste devant. Car au fond du couloir se trouve le coffre... Et c'est là qu'on arrive aux choses drôles.

Je regardais mon futur coéquipier, histoire de vérifier si il avait suivi. Visiblement, c'était bon. Je continuais donc.

Pour le forcer, il ya de nouveau deux serrures. Une la ou tu m'attendra, et l'autre juste devant. Il faudra tourner exactement en meme temps pour l'ouvrir. Et là, l'alarme se déclenchera. C'est inévitable. Tu ne peux la désactiver avant 8h du matin. Et pas moyen de hacker l'horloge interne du coffre. Il va directement au centre militaire qui est sur place en 4 minutes 52 très exactement. Ce qui veut dire que nous aurons 4 minutes pour sortir de là, vivant, en empaquetant l'argent, sachant que 53 gardes sont devant le musée, près a nous tomber dessus. Il serait préferable d'éviter la confrontation. Mais le jeu en vaut la chandelle. A l'heure actuelle 15 œuvres ont été vendu.IL ya 5 million dans les caisses du musée. Le jeu en vaut largement la chandelle.

Je relevai enfin ma tête du plan et fixa l'homme. Surtout, ne pas lui dire que je n'étais pas en pleine possession de mes moyens. Ne pas dire que je n'étais pas sur de mes sources sur la sécurité car mon ancien indic était mort et que le nouveau était un camé. Ne rien dire. Ou je ne passerai pas pour un professionel.

Tu roule ?

Quand il m’exposa son plan, je ne pensais à rien. J’emmagasinais les infos. Casse simple sur la forme mais sur le terrain ce sera plus dur. Mais il connaissait son affaire. Il avait les infos. Les nombres de personnes, les timing et les lieux. Mais plusieurs chose relevais du presque impossible. Comme les 30 décibels. La moindre chute trop violente et c’est grillé. Et les 53 gardes en 5 minutes. Pu**** on va en chier pour la sortie !

Son visage me revenait à présent. Il était le sauveur des filles du Pentacle. En particulier d’Ellana. C’est fou comme ce nom me revient souvent.

- Je suppose que c’est une autre paire de manche que de mettre une raclé à ton frère ?

Je ne quittai pas le plan des yeux en lui disant ça. Puis je me tournai vers lui.

- Ok je marche. Mais pour les gardes je ne te promets rien. 30 décibels c’est très peu. Le moindre truc et c’est foutu. C’est pour cet raison qu’on va pas pouvoir ce permettre de les laissé en vie. Je vais donc leur trancher la gorge. Second point, à cet endroit ça gicle beaucoup donc il faut éviter que le sang aille dans les faisceaux. Autre point crucial. Ce genre de gars est intelligent, il se met près des rayons et regarde l’entrée. Si il voit le moindre truc il se jette dans les faisceaux ou tire comme un taré. Je vais donc devoir être extrêmement rapide ce qui nous fait prendre des risque. Je me les mange de droite à gauche. Mais faut envisager que ça puisse foirer. J’espère que t’as un plan de secours pour ce cas.

Pour la sortie, on se fait un bon vieux truc à l’ancienne ? On court ? avec un peu moins de dix millions dans les poches

Sinon pour le reste c’est propre. Il pourrait y avoir des infos complémentaires mais je ne pense pas que ce soit de ta faute. On monte pas un tel coup si on est un novice. A l’avenir prévoit de meilleurs indics.

Mon ton n’avait rien de compétitif. Il était purement amical. Je commençai à récupérer mes armes, non sans jeter un coup d’œil à Mickey, confortablement enfoncé dans son fauteuil.

Mettre une raclée à mon frère ? De quoi parlait il ? S'agissait il du fait que je l'ai immobilisé au pentacle ? Et même, d'où tenait t'il ses infos ? Je fronçais légerement les sourcils mais ne relevais pas. Il faudrait que j'appelle mon frère à l'occaz.

Quand il me fixa, je ne vis aucune pointe de rivalité. Il était même plutôt amical. Mais j'étais résolu a me montrer meilleur que lui sur le plan de la voltige et de la furtivité. La sympathie viendrait après le casse. Pour l'instant professionalisme. Il analysait plus que bien l'opération. Il me demandait les différentes issues de secours en cas d'échec. Mais l'échec etait hors de question. Et il parla également de mes indics.

En cas de déclenchement prématuré de l'alarme, nous n'aurons qu'une seule option malheureusement. Nous battre. J'espere que tu sais repérer les déplacements de l'air pour esquiver les balles.(Je savais que j'étais plus ou moins le seul à y arriver. Donc j'esperais à la fois qu'il puisse, pour réussir à s'échapper au cas où, et en même temps que non, pour être un peu superieur...). Par contre, pour la fin, en effet, nous aurons une fenetre de sortie. De très exactement 18 secondes. Je porte toujours un grappin sur moi, que je peux fixer sur l'armature en fer du toit. Mais avec si peu de temps, je n'aurais le droit qu'à un seul essai. Si j'en fais deux, nous nous ferons canarder avant d'arriver en haut. Donc 1 essai. Et sinon on cours oui... Mais c'est évidemment plus risqué. Et ne t'en fais pas j'ai le meilleur indic de la ville. Et je suis loin d'être un novice .

Du moins, j'avais. Mais je me retins de le dire. Fixant de nouveau l'homme, je l'interrogeai du regard.

Il est mignon. Il doit se dire que je vais lui prendre sa place. Il fait le petit lion qui veut m’intimidé. Il me demanda si je pouvais esquiver les balles. Ahahah petit gamin.

- Esquiver des balles ? AHAHAHAHAH !! Non mec. Je suis loin d’avoir la dextérité nécessaire. Mais qui t’as dit que je voulais le faire ? Perso je me sens plus en sécurité au milieu du carton. La les balles sont tes meilleurs alliées.

Je relève un sourcil pour lui montrer que ce petit jeux de « qui est le male » commençais à me taper sur le système. Je pense que c’est 11 qui m’a recommandé, mais il a bien entendu que je voulais pas bosser pour ce porc. Aaaah les voleurs !

- La sortie est mince. Mais je te fais confiance. Toi tu t’occupes de nous faire sortir et moi qu’on meure pas plombé comme des canards.

C’est chaud comme sortie. Mais j’en ai faite des pires avec un vieux partenaire.

- Bon on y va. Ça fini dans 2h. Le temps qu’ils aient tout rangé on compte 2 autres heure et 1h pour la nuit noir. On se retrouve devant dans 5h ok ? Perso j’ai des « course » à faire pour ce belle évènement. A tout à l’heure Voltige. Mickey !

Je ne retournai pas pour ce dernier mot. Il ne le méritait pas. Je descendis le bâtiment, dit au revoir à Emmanuel et partie voir mes vieux indics de la ville.

5h. C'est le temps qu'il me fallait pour me préparer. 1h pour me changer, 4h pour m'échauffer totalement. J'en avais besoin. Pour passer les lasers. J'avais jamais vu un système aussi complexe. Les lasers changent de trajectoire toutes les 3,4 secondes. Ce qui signifie que rien n'est prévisible et que chaque mouvement ne peut être laissé au hasard. Le temps de réaction a avoir est infime. J'ai frimé un peu trop quand je disais que ce n'etait pas un problème. C'était très complexe. Mais à ma portée.

J'arrivais donc sur le toit du musée deux minutes avant l'heure prévue. J'avais revetu, pour une fois, un jean moulant, et un t shirt qui l'etait tout autant. Je ne pouvais pas me permettre qu'un morceau de tissu de mes baggy habituels passe devant un laser. Et je me mis à réflechir sur Valdis.

Je me promettais interieurement que si on en sortait indemne, j'arreterais de le considerer comme un rival. Il avait l'air plutot sympathique, mais j'éprouvais le besoin de me sentir le meilleur dans mon domaine. Et si ce n'était pas le cas ? Cela me fixerait un objectif pour devenir encore meilleur. Toutefois, je ne pouvais m'empecher de me poser quelques questions. De toute evidence, Mickey avait des relations tendues avec cet homme. Pourquoi alors avait il fait appel à lui ? De plus, il me semblait bizarre, en ce moment, 11. Comme si il était angoissé à l'idée de préparer un gros coup.

Un bruit, en bas, me tira de mes pensées. Ca devait être Valdis. J'étais à 10 metres du sol. Une corniche, 3 metres plus bas. Mon grappin. J'avais une folle envie de faire une cascade en descendant. Mon amour du vide se reveilla. Et avec un sourire béat, je me jetai vers le sol, tete la première, rejoindre Valdis au rez de chaussée.

5h pour retrouver mes repères dans cette ville. Surtout mes contacts et mes fournisseurs. 2 3 étaient mort chez mes indics et un petit vendeur avais disparu. Mais c’était un adorateur du Violeur Eagolith donc il a due mourir lui aussi. Mais vous imaginez pas la galère. Refaire son arsenal, ses contacts, prendre quelques infos, et trouver de nouvelles fringues.

J’ai donc opté pour un treillis totalement noir, des chaussures à semelle de caoutchouc, un t-shirt à manche longue noire aussi et des gants simple coupé à l’index et au majeur. Tenue du parfait voleur selon moi. Camouflé et libre de ses mouvements. Pour les armes c’est autre chose. J’ai rarement été autant armé. Un holster sur chaque jambes et un sous chaque bras, chacun chargé d’un Colt 45 avec chargeur grande capacité et silencieux. Plus deux rangé de 4 couteau de lancer attaché sur mon torse sans gêner mes mouvement. Une magnifique P90 bien attaché dans mon dos. Et deux couteaux attachés à ma ceinture. Mais le meilleur est dans mon sac. 5 belles charges de C4 suffisamment grosse pour faire disparaitre un éléphant. Me voilà vêtue pour une mission des plus dur de ma carrière avec un partenaire qui m’a pris de haut à deux trois reprise et à qui je n’hésiterais pas à briser la nuque si il devenais trop … Chiant ?

Et voilà, je suis pille à l’heure prévue. Il doit être dans les parages. Je vais donc commencer à disposer les charges en arc de cercle le long de l’entrée du musée. Et voilà ledit partenaire. Fringuant dans ses habits moulant qui fessait bien ressortir ses muscles bien travaillé. A sa manière d’arrivé on aurait dit moi dans mes plus jeunes années. Toujours à faire le con dans le vide. A présent je me jette juste de moins haut.

- salut Liam. Comment vas depuis 5 heures ?

Je me tourne vers lui pour lui faire un petit sourire amical

- Tu m’excuse mais j’ai du C4 à mettre devant cette belle porte d’entrée *j’écarte les bras pour appuyer mes propos* C’est pas que j’ai pas confiance en ton issue de secours mais si je peux avoir un minimum de sécurité en plus je dis pas non.

Une fois mon C4 posé je m’approche de La Voltige et lui jette un .45 dans son étui

- Porte ça s’il te plait. Tu sais peut être éviter les balles mais tu feras moins le malins face à 5 mecs armé de fusil mitrailleurs. Et je ne serais pas toujours là pour te protéger à distance. Et prend pas tes grandes aires de supérieurs. Le dernier type qui m’a fait le coup c’est retrouvé sur les piques d’une barrière, empalé. Tu m’as l’aire trop futée pour crever tout de suite.

Mes conseilles prodigué et mes affaires rangé ou placé je me plante devant lui.

- On y go partenaire ?

Arrivée sur le sol. Magnifique. Je frissonne encore de mon saut. De mes trois saltos. Décidément, je suis un junkie du vide. C'est vraiment ma came. Valdis était déjà en bas. Of course. Il doit poser du C4 qu'il me dit. Et bien qu'il fasse ! C'est plus sur en effet. Perso, je suis toujours dans l'état second dans lequel m'a mis le saut. Et j'y reste jusqu'à ce que Valdis aies fini de poser ses explosifs. C'est à ce moment là que je me rendis compte qu'il avait posé ses pains de C4 à une vitesse record. Ce mec devait vraiment s'y connaitre. En même temps, on ne se fait pas une  réputation de meilleur voleur en jouant des claquettes sur une baleine a bosse.
...
Quoique ca doit être trippant.

Bref, il m'envoie un flingue. Et là je suis pas d'accord. Avant même qu'il parle, je lance :

-Non mais ça va pas aller, ça risque de rencontrer les lasers et de me gêner dans mes mouvements !

Mais la tirade qu'il débita juste après me convaincu. Il vaut mieux se faire griller par les lasers que de se faire griller le cerveau. A contre coeur, je le mis donc sous mon aisselle. J'avais envie de grommeler mais ce n'était pas le moment. Et c'était pas pro. Je lançais donc :

-J'ai fais un trou dans une fenetre de l'aile droite. On ouvrira la fenetre et tu rentrera discretement le premier. Pas de garde dans cette salle, mais un juste à la porte qui donne dans le hall principal. Tu devra donc faire très attention. Ne perdons pas de temps et a partir du moment ou nous sommes à l'interieur, plus de paroles. Que les gestes que tout le monde connait genre Halte etc.

Je fis un leger sourire pour surmonter le stress et, sans même attendre qu'il me réponde, je commençai a me diriger vers l'aile droite.

Merci déesse ! Il n’est pas débile. Il a accepté mon arme sans grande résistance. Mais je comprends qu’il ait des réticences, moi aussi j’en avais quelque une à mes débuts, mais deux balles dans l’épaule suivie d’une chute de 3 étages, ça vous fait revoir votre priorité. Mais c’est un garçon sympa. Qui pourrais m’être bien utile dans le future mais qui ne pourrais servir ma déesse. Enfin il ne faut pas juger un homme.

Son plan est simple. Une entrée par le coté, on élimine le garde et on galère. Perso ça me va. Mais lui était un peu tendu. De toute façon c’est normal pour les coups que l’on prépare, surtout si on connait mal son partenaire. Quand on ratte on prend toute la responsabilité. Mais son plan est bon donc ça va réussir. Tout en le suivant je revérifie mes armes. Parfait, rien ne bouge ou ne tombe. Tout est à portée de mains et ma P90 est vite accessible. On arrive devant la fenêtre, réflexe de leader, je m’approche de mon partenaire, le prend par l’épaule et le retourne vers moi pour vérifier les sangles de son armes. Une fois tout en ordre je le regarde dans les yeux avec tout le professionnalisme dont je peux faire preuve et lui lance.

- Go !

Le voilà en train de percer la fenêtre. Je rentre en méditation pour me concerter sur mes objectifs et faire une dernière prière à ma déesse. La fenêtre est enfin percée. A peine Voltige a-t-il retiré le morceau de verre que je m’élance les deux pieds en avant dans l’ouverture. A présent mon corps n’est plus que réflexe. Mon corps réagis comme il le doit.  Mon corps fait ce que je lui demande. Je retombe sur mes pieds sans roulade, le petit mur qui nous protège de la vue du garde et trop court pour me le permettre. Je me colle contre ce mur sans vérifier que mon partenaire m’ai suivi. Je sors une petite lunette pour voir dans le coin. Le garde est proche, proche du mur et il ne regarde pas dans ma direction. Parfait. Je m’élance. Mes semelles en caoutchouc  masquent totalement les bruits, une bonne assurance pour le Hall. Le garde ne m’a toujours pas vu, il est à quelque mètre, mon corps est léger mais ma P90 commence à bouger. Non pitié elle ne doit pas tomber, et en plus il va se retourner et me voir. J’accélère le plus possible. 5 mètres. 4 mètres. 3 mètres. Je vais bientôt être dans son champs de vision.il est à 30 cm de moi sur ma gauche. Je m’élance sur le mur, lui attrape la gorge et le menton et tourne autour de lui sur le mur. Clac ! Le bruit que je voulais, sa nuque c’est briser. Je retombe lestement sur mes jambes et fais pivoter le garde pour l’allonger sans bruit. Tout est parfait et je suis à peine essoufflé. Je lève la main droite pour signifier qu’il est mort, puis je lui fais signe d’avancer. Je me place à gauche de la porte debout et attend mon partenaire. Je vérifie les sangles de mon fusil. Zut, une des lanières c’est desserrer. Bon ça aurait pu être pire.

Le voilà. Bon, là on attaque la partie la plus chaude du plan. 3 gardes et pas de bruit permis. Manquerais plus que la pièce soit baignée dans la lumière. D’un signe de la tête, je fais comprendre à mon camarade que je lui demande d’entrouvrir la porte. Cela fait, j’insère ma lunette. Miracle ! La pièce est dans la pénombre et aucun garde de regarde vers nous.

Je m’approche des gonds et sort une petite flasque d’huile pour y verser quelque gouttes. Je ne voulais prendre aucun risque inutile. Cela fait, j’entrouvre lentement le lourd battant de la porte et me faufile dans l’entrebâillement. L’homme le plus à droite est le plus vulnérable. Il est adossé contre le mur et les deux autres font une ronde de long en large, ce que je trouve inutile. Et longent le mur, j’arrive à sa hauteur. Ma lame fend l’aire tel un éclair dans la nuit et vient se planter dans la gorge du garde. La surprise ne fut que passagère et laissa place à un vide. Je le pris alors par les aisselles et l’aidât à s’assoir avec la peur que l’un des hommes se retourne et ne me remarque. Mais il n’en fut rien. Par contre un autre problème se profile. Un des hommes va atteindre le mur et donc me remarqué car je n’ai pas le temps de retourner me cacher dans l’ombre. M*rde ! Tant pis, le tout pour le tout ! Je prends deux dagues de lancer et m’élance sur le plus proche de moi. Il est à peu près au milieu de la pièce. Arriver derrière lui je comprends qu’il m’a senti mais je ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit, je me servis de mes lame comme d’un ciseau et lui ouvre la gorge de 10 bon centimètre de profondeur, et dans le même élan je lance mes dagues en priant pour que le sang n’ai pas déséquilibré leurs poids. Mais avec bonheur elles se plantèrent dans le crane et la nuque. Il tombe à genoux et écrase son torse sur le mur qui est à quelque centimètre de lui. En même temps je récupère  le second garde et l’allongea sans bruit. La partie la plus âpre du casse est selon moi derrière nous. Du moins je l’espère. Je lève la main pour signaler que tout était bon. Puis revérifie les sangles de mon fusil.

A peine avais je finis d'ouvrir la vitre que Valdis se faufilai déjà à l'interieur. Un vrai pro ce type. Il tombe du rebord sans un bruit. Pas mal, il fallait être un minimum voltigeur pour ça. Andrew aurait probablement fait plus de bruit qu'un éléphant dans une pouponnière. Il m'attendit tandis que je tombais également discrètement. Et je me mis à l'observer en pleine action.

Remarquable. Vraiment. Efficace discret. Le premier homme était à terre alors que je n'avais pas encore eu le temps de dire ouf. Pourtant, une tension avait émané du corps de l'homme sans que je comprenne pourquoi, comme si quelque chose l'avait gêner. Mais peu m'importait. J'étais entre de bonnes mains, et pendant qu'il faisait son travail, je commençai à me mettre dans un état second.

Je sortis mes écouteurs, et me mit du Igorrr a fond dans les oreilles, et me laissait porter au fil de la musique. Je commençai à ouvrir mes chakras. M'ouvrant à ce qui m'entourai. Une représentation de l'espace du musée commença à se dessiner derrière mes yeux clos. Je voyais Valdis qui se déplaçait vers les deux gardes restants. Les lasers qui bougeaient au milieu du hall. Tout les mouvements. L'air déplaçait tout les vibrations et je les sentais. Je me mis à chercher au fond de moi l'énergie qu'il me faudrait pour franchir cet obstacle.

Car bien que je me sois vanter au près de Valdis, il me semble plus qu'évident que des lasers se déplaçant de manière totalement imprévisible sont tout, sauf une absence de problème. Peu de gens arriveraient à dépasser ces rayons. A vrai dire, je pense être le seul. Et encore. Je devais vraiment trouver le meilleur au fond de moi même. J’espérai surtout que mes blessures de l'autre jour ne me ferait pas souffrir... Je n'avais pas la moindre de manœuvre...

Valdis venait de finir avec les hommes. Cétait donc à mon tour. Je m'avançais au milieu de la salle et m'arretais juste avant les faisceaux sanglants. Je me concentrai. Allons y.

Je sautais pas dessus les premiers, me receptionnant avec les deux mains très écartées. Des rayons passaient au dessus de moi. Mes jambes se plièrent, les laissant passer. Je me rétablis a peine qu'un autre laser arrivait vers moi. Flip avant au dessus. Reception équilibré. Deux faisceaux vers moi. Horizontaux. Strictement parralèle. D'une impultion un pied, je passais entre les deux. En vague, trois arriverent vers moi, me repoussant contre le mur. Un me talonait. Je grimpai sur le mur et executai un wall flip, pour finalement retrouvé. Si ma conception de l'espace était bonne, j'étais a mi chemin. Une rondade me permit de couvrir encore de la distance et de passer pile entre deux plus que serrer. Trois autres convergeaient vers moi, j'executai un salto, pour atterir pile poil avec la main entre un laser. Qui bougeait. Je levais d'abord une main. Le rayon changeant de direction je pris appui sur l'autre, puis encore la première. En même temps, j'en pressentais d'autre venir par le dessus, relativement près du sol. Mettant mon corps à rude épreuve, je me forçai à mettre mon corps totalement horizontalement. Ils me passèrent au dessus. Mais celui au sol courait vers ma main. C'est donc dans un effort surhumain que je réussis a donner une impulsion à mon bras gauche qui permis de me soulever dans les airs. Et ainsi passer le dernier laser.

Je rouvris mes yeux et faillit m'écrouler. Quand j'agrandissais ainsi ma vision du monde, je ne me rendais plus compte des douleurs de mon corps. Hors celui ci avait été mis à rude épreuve ici. Mes muscles me tiraient très fort et je transpirai de partout. Mais je l'avais fait. Je me retournai, et tout heureux, me permit d'envoyer une rondade flip pour la joie. Je ne m'étais pas entrainé pour rien ! J'avais réussi un exploit ! Je faillis partir dans un grand éclat de rire, mais je dépasserai les décibels.

Je marchais ensuite jusqu'en dessous des escaliers, un sourire victorieux aux lèvres. Prenant la clé de la porte, je me contentai donc juste d'attendre Valdis, me positionnant a cote de la porte à craquer.

Mon fusil était bon. Je relevais la tête pour voir mon compagnon s’élancer dans les lasers. Il était impressionnant de grâce, un artiste née pour la gymnastique, un voleur d’une classe incontesté. Il m’avait dit que les faisceaux ne serais pas un problème, cependant je voyais actuellement l’anxiété de raté dans ses yeux mais dans le fond il eut raison, ce n’était qu’un détaille. Il enchainait les figures, les sauts, les rebonds comme un chat.

Le dernier rayon passé il se tournât vers moi, un sourire triomphant d’une oreille à l’autre. Il pouvait le faire son sourire. Bon le flip était inutile mais bon, il est encore un peu immature et ne maitrisait pas ses impulsions. Il se dirigea vers la porte du coffre, appuyât sur un bouton qui désactiva les rayons, puis m’attendit. D’un pas tranquille je traversai la distance qui nous séparait. Arrivé à sa hauteur, je lui tapotai l’épaule et pris la clef qu’il me tendit. Nous avançâmes simultanément tel deux entité similaire vers nos serrures respectives et d’un même mouvement nous tournâmes notre clef dans la serrure, et telle des agents de sécurité nous vînmes nous placer cote à cote face à la porte qui s’ouvrait, deux entités noires, muette.

Le planché face à nous était constituer de dalles carrées blanche qui incitais à ci engager, mais elle était piégé. Je me tournai donc vers mon partenaire et tendis le bras en signe d’invitation à opérer. L’excitation du butin et du potentiel combat commençai à arriver, mais je devais refouler ce sentiment au plus profond de moi, je ne devais pas perdre ma concentration.

Nous touchions au but. La partie technique de tout ça était passée, et j'étais réellement fier de ce que nous avions fait jusque là. Je n'aurais pas pu faire mieux avec Andrew. Et pourtant, Dieu sait qu'il était bon. Après ce casse, j'irais lui faire bonjour à Hemmeït. Mais ce n'était pas le moment de se perdre à la nostalgie. J'étais heureux, mais la concentration devait rester le maître mot de tout cela. Rester pro, surtout devant Valdis. Je désactivai les lasers pour que celui ci puisse me rejoindre.

Malgré tout mon professionnalisme, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un grand sourire aux lèvres quand je le vu passer simplement dans le hall. Je me serais sûrement vanter à tue tête, si il n'y avait pas eu cette alarme à bruit. Arrivé à ma hauteur, le cogneur me tapa l'épaule. Je sortis les deux clés que mon indic m'avait filé. C'était la seule partie assez incertaine du plan. Car je ne savais pas si ce nouvel arrivé en ville était vraiment fiable. Malgré tout, je tendis l'une d'elles à l'homme. Dans un mouvement parfaitement synchronisé, nous enfonçâmes ces dernière dans la serrure qui lui était approprié, et la fîmes tourner (vous avez vu comment que je cause bien l'Aesis ?).

Je pus relâcher mon souffle lorsque je vus la lourde porte du dessous des escaliers basculer sur ses gonds. L'indic n'avait pas menti. Heureusement. Le couloir de très exactement 24,67 mètres me faisait maintenant face. Le moindre contact avec le sol nous faisait repérer immédiatement. J'allais devoir montrer que j'avais des muscles, et me tenir au mur. Cette partie ci était également légérement délicate, surtout la fin, ou j'allais devoir me tenir seulement avec les jambes, la tête en bas, pour enfoncer la clé. Facile, n'est il pas ?

Je regardais Valdis avec un regard qui disait en même temps : "Souhaite moi bonne chance" et "Tu vas voir, c'est du gâteau". Mais en vrai, j'avais des doutes d'un seul coup. Et si je n'étais pas aussi fort que ce que je le pensais ? Et si... Non il fallait que j'arrête de penser ainsi. On pouvait construire Sun City sur des "Et si".

Je bondis donc dans le couloir, et plaquai aussi fort que possible mes mains contre les murs ainsi que mes pieds. Je devais pas avoir l'air con. Mais je devais pas relâcher la moindre pression, ou je tomberais et compromettrais la mission. J'avançais tout doucement. Chaque mouvement me coutait un effort sur humain. Moi qui ne transpirais jamais, même après 200kilomètres à courir, je suais à grosses gouttes. Mais j'avançais. Lentement, mais sûrement. Tous mes muscles étaient tétanisés. J'avais mal. Mais je voyais le coffre fort s'approcher. Je fermais les yeux. Garder la concentration. Avancer. Ne penser à rien d'autre. Ou j'étais perdu. J'étais à la limite de ce que je pouvais. C'était vraiment, vraiment dur. Je m'avais surestimé. Comme souvent.

C'est au bout d'un temps qui me parut infini que j'arrivais enfin juste devant le coffre. Je fis basculer mon buste, et mit mes bras juste en face de la serrure. J'espérais que Valdis était prêt, car je ne pouvais plus tenir. Je ne pus que patienter que quelques secondes de plus, avant d'enfoncer la clé dans la serrure et tourner. Et de me viander magistralement.

Et bien ! Il est fort ce louveteau ! À le voir à l’œuvre on aurait pu croire que c’était facile. Mais la sueur et ses muscles tendus prouvaient le contraire. Il se déplaçait lentement, assurant ses prises. Au bout d’un temps qui me parut incroyablement long, et qui pour lui devrait être interminable, il arrivait enfin au coffre. En quelque seconde il ouvrit le coffre et tomba par terre. C’était le signal. Je me précipitais alors vers le coffre en appuyant sur mon minuteur. Les 3 minutes et quelques était lancé. Mon partenaire était étalé par terre en train de pleurer ses muscles. Seul problème, Il était devant la porte.

- MEC BOUGE TOI ! ON N’A PAS LE TEMPS ! ALLEZ AIDE MOI !

En disant ça, je sorti deux sac de 100 litres et les jetais par terre. Puis, empoignant la porte à deux mains, je la tirai violemment vers moi. Devant moi s’empilais des dizaines et des dizaines de liasses de billets de 100 Lorins. J’avais rarement vu autant pognon dans un même endroit, et ça ma fessais toujours le même effet. Mais je ne devais pas rester bouche-bée devant l’argent. Je pris un sac et commençais à le remplir de liasse.

Les billets défilaient devant mes yeux. Je me revoyais à mes 20 ans, en train de piller les maisons les plus riches de Bellavilla avec mon père ou des « amis ». Le sac plein, je le temps à mon partenaire qui c’était relevé entre temps.

- Allez prend le et ferme le. Je rempli le dernier sac et on décampe j’attrapai l’autre sac et commençai à le remplir J’espère vraiment que tout va rentrer.

Je remplissais frénétiquement le sac. Ma main allait des piles de billets au sac à une vitesse hallucinante. Certes l’argent diminuait mais je pensais vraiment que tout n’allait pas rentré. Je commençais un peu à paniquer, Il ne nous restait que peu de temps et on n’aurait pas pu chercher un autre sac. Mais par miracle tout rentrai, sauf une liasse que je mis dans ma poche.
Je fermais le sac et me dirigeai vers mon camarade.

- Tout est prêt pour partir ?

Je pris les deux sacs et les attacha en baluchon sur mon dos puis ramena mon fusil sur mon torse. Il se dirigeait vers le hall par lequel nous étions arrivés. Je le suivi donc.

PUTAIN DE CHIOTTES. Ca fait du bien quand ça s'arrête. Mes muscles étaient complètement tétanisés, et je mis un bon temps avant d'en retrouver l'usage. Mon compère me gueula un coup dessus pour me dire de bouger le cul, mais je savourais à moitié ma réussite en gardant terre quelques secondes de plus. Valdis ouvrit la porte et ce que je vis me remotiva. Tout ce blé au même et unique endroit ! Je me remis sur pied en moins d'une seconde, sans même que mes mains touchent à terre, et pris le sac que me tendait Valdis. Je le laissais s'occuper des sacs, et me préparait mentalement pour la suite. J'aurais une fenêtre de dix secondes pou cramponner le plafond et monter sur le toit du musée. A partir de ce moment, nous serions en sécurité.

Valdis prit les deux sacs sur lui, et sans perdre de temps, je me pressais dans le hall. Un rapide coup d'oeil derrière m'appris que Valdis était là, et un autre rapide à l'avant m'apprit que je n'aurais pas 10 secondes. 8 tout au plus. Les flics étaient déjà aux portes de ce foutu musée. Je criais à Valdis :

Passe moi les sacs, et prépare toi à tirer, ça devrait nous faire gagner quelques secondes. Mais ne tue personne encore !

Sans attendre vraiment qu'il me réponde, je lui pris les sacs, et commençait à enlever ma ceinture. Il s'agissait en réalité d'un grappin. Pointe en titane, fil en nylon. Hyper léger, hyper résistant. Le must pour n'importe quelle tentative de fuite. S'il tira, je ne l'entendis pas. J'étais concentré, à la fois sur le temps qui passait, et sur le lancer que je devais faire. Priant pour que tout fonctionne, j'envoyais la flèche sur le toit. Mais une secousse vint dévier mon tir. Qu'est ce que c'était ? Je me rapellais alors les pans de C4. La pointe retomba près de moi, et me fit perdre encore plus de temps.

T'aurais pu me prévenir ! Pestais je.

Je fis mon deuxième lancer. J'avais utilisé 9 secondes. Nous ne serions jamais dans le timing. Heureusement, mon second tir fit mouche. Je reprimais un grognement. Les 10 secondes étaient écoulés. Peut être Valdis tirait il, mais je ne devais m'en occuper. Maintenant, il me fallait monter, avec ces deux sacs, sur le toit et le plus vite possible. Qu'est ce que c'était lourd ! Je n'avais jamais été aussi rapide mais ce n'était pas suffisant. Au moins Valdis avait une totale liberté de mouvement et pouvait nous couvrir. Et je pourrais le couvrir une fois arriver en haut. Je n'avais jamais été aussi content d'avoir une arme à feu sur moi. J'arrivais en haut 13,5 secondes trop tard, aussi je ne perdis pas de temps. Sortant mon arme à feu, je lançais :

Monte, je te couvre !

A peine de retour dans le hall, on voyait les gyrophares et les fédéros. Et ils n’étaient pas deux.
Il me demanda de lui filler les sacs et d’aller couvrir la porte pour les empêcher de nous empoisonner la vie. Ne tue personé … AHAHAHAH ! C’est  un comique lui, en 6 sec ils auraient compris que c’était des tirs de semonce et il m’aurait abattu. Mais je n’avais pas oublié mes petites briques d’artifice, contrairement à mon camarade.

Je me mis sous la fenêtre à droite de la porte pour avoir un bon point de vue. Le détonateur dans les mains, j’observais les policiers. Il y avait une vingtaine de voiture mise en barrage et 4 fourgons, ce qui nous faisait environ 80 Hommes, et d’autre n’allais pas tarder à arriver. Mais  ils venaient à peine d’arriver, les hommes n’était pas prêt et continuait à s’armée et les snipers n’était pas en place. Puis un cri retenti, avec tout l’horreur possible.

- YA DU C4 !!!!!!!!!!!!!

- Désolé pour toi. Ironisai-je.

Je pressai le bouton. Il s’en suivit un grand flash blanc et un grand bruit. Le sol trembla légèrement et les vitres explosaient. Puis le blanc devint rouge orangé, dévoilant la scène de chao et l’assourdissement se remplaça par les crépitements des feux et les cris de survivant. Des voitures était retourné, certaine en feu. Un des fourgons était étalé sur le trottoir en face, éventré comme jamais, il devait être placé juste sur une charge. Mais le plus impressionnant était les corps déchiqueté ou calciné. Un homme des forces spéciales était étalé les bras en croix sur les marches du musée avec une jambe arracher et un énorme trou dans la vitre de son casque. Un autre flic était coincé sous un lampadaire qui était tombé, hurlant comme un démon devant un ange.
Eagolyth devait apprécier ce spectacle. Les quelques survivant en état de bougeais, cherchais maladroitement leur camarade. J’espérais que les potentiels snipers fusent tuer ou abimé.

Mon partenaire me cria de le rejoindre. Je me mis à courir vers la corde placé presque au milieu de la salle. Au pied de la corde, je pris le bout de la corde et l’enroula sur ma main gauche, c’était une technique que m’a appris mon père pour remonter la corde en même temps que soi. Je commençai donc à monter à même les bras. J’aurais pu faire croire que ce fut facile mais les années de non pratique se firent sentir dans les bras. Une fois arrivé en haut je me tourna vers mon camarade avec un petit sourire.

- Tien ta corde. Bon on reste pas là, je sais pas si il y a des snipers. Donne-moi un sac. On va au nord.

Il me le donnât et on s’élança. Les toits étaient assez plats. Mais ce que je redoutais arrivas. PAN ! Un ******** sniper nous avait repérer.

-ON DOIT DESSENDRE ! ICI C’EST TROP EXPOSE !!

On allait devoir sauter, prendre les escaliers était en plus ralentissant. Nous étions à environ 4 5 étages du sol. La chute serait rude. Toujours en courant je cherchais un endroit pour « descendre » PAN ! Une autre détonation, elle fut proche de moi. Nous arrivions à un angle, les lampadaires pourraient nous aider.

- ON SAUTE !!

C’est ainsi que je m’élançai dans les aires.

Valdis mettait bien du temps à monter. Mais le temps perdu était rattrapé par le fait qu'il aies enroulé la corde pendant qu'il montait. C'était une technique admirable. Je devrais prendre le temps de l'apprendre. Dans tout les cas, ça y était. Nous étions tirés d'affaire. Je rendais un sac à Valdis et commençait à me diriger vers l'échelle de secours quand un balle atterrit juste à mes pieds. Mon cerveau mit facilement 10 secondes à piger. Valdis cria un truc, et quand je compris, ma réaction fut immédiate. Immédiatement, je balançais mes 61 kilos de carcasse dans les airs. Je gueulai en même temps :

-Colle moi, je connais la ville par coeur, ils ont aucune chance, tant que tu restes près de moi.

A peine arrivé en bas je m'élançais dans les rues de la ville. Tourner à droite, tourner à gauche, sauter par dessus des murets. Ca me connaissait. Au détour d'une ruelle, on tomba sur une partrouille de flics. Simple armes à feu. Deux balles fusèrent, je ne m'arrêtais même pas. Je sentais le moindre mouvement de l'air. Même celui du gros porc de keuf qui se curait le nez à l'interieur de la bagnole. Celui qui était à l'exterieur ? Je pris son bras tendu avec son flingue comme appui pour m'éjecter dans les airs. C'était pas très safe, mais suffisant pour lui envoyer un head kick rapide qui devrait le sonner quelque peu. A peine retombé au sol, je me remis à courir.

Le petit jeu reprit. Gauche droite, sauter. Valdis suivait. C'était bien, peu de personnes en était capable, et nous étions presques arrivés à la planque. Seul un obstacle nous séparait désormais de la victoire. Le boulevard périphérique. Il fallait le traverser, à découvert, alors que j'entendais des flics à deux pas derrière nous. Je me surpris à prier. Il fallait passer entre les voitures et les balles, avec facilement 50 kilos de blé dans un sac sur le dos. Facile. Oui. Facile...

SURTOUT TU T’ARRÊTES PAS ! criais je à Valdis.

Et je me lançais sans même réfléchir sur la voie, sautant comme un singe par dessus la barrière. Je sentais des balles fuser, et qui m'obligeaient à faire des écarts. Un qui visait mieux que les autres envoya une balle en direction de mes pieds et m'obligea à sauter. J'envoyais une rondade afin d'éviter de perdre du temps et de la distance. Mais pile au moment où j'étais dans les airs, une voiture arriva droit sur moi. Mon cerveau alla à tout allure, je n'avais pas le choix. Ma botte secrète. Prenant appui sur l'air lui même, je réussis à me relancer plus haut afin d'esquiver la voiture. Je devais facilement être à trois mètres de hauteur grâce à cela. Je retombai, mal. Ma cheville craqua, mais ce n'était pas le bon moment pour souffrir. Ravalant ma douleur, je courus jusque l'autre côté, chaque écart pour esquiver les balles aggravant ma blessure.

J'arrivais enfin de l'autre côté. Je sautai, afin de me mettre à l'abri sur un toit. Tandis que je montais, je ne pouvais m'empecher de penser à ce que je venais de faire. J'avais découvert cette aptitude à prendre appui sur l'air, il y avait quelques mois, mais je n'avais pass réussi jusqu'ici à faire un atterissage correct après cela. De plus c'était très épuisant que de prendre appui sur rien. Cela demandait une précision et une énergie énorme. Je n'en pouvais plus. J'entendis Valdis crier, mais ma fatigue était telle que lorsque je voulus me retourner, je perdis connaissance.

La chute fut moins rude que je ne l’aurais imaginé. Je fis une roulade, me releva et me remit à courir. Mais mon partenaire était passé devant moi. Comment était-il passé devant moi aussi vite ? Je ne le savais pas mais je courus encore plus vite pour le suivre, car il avait raison, de nous deux c’est lui qui la connaissait le mieux la ville. La course fut rude. Des virages à 90° ou le seul moyen de ne pas se manger le mur était de courir dessus. Des murets à escalader sans accroche, enfin bref un bon vieux parcours pour les pros. Mais des petites surprises nous ont attendus sur le chemin, des patrouilles de flic à notre recherche. Et en plus ils voulaient nous lâcher.

Le boulevard. Je l’ai toujours redouté. Il est long et désert. Et quand tu es en cavale avec des flics au cul, c’est très dangereux. T’arrête pas ! Merci partenaire, c’est un excellent conseille. Comme si je comptais faire autre chose.

Je failli mourir deux fois pour traverser ce boulevard. J’étais à deux enjambé de mon partenaire, les balles commençaient à fuser dans tous les sens. Ils n’étaient pas très doué pour viser, mais mon camarade dû quand même sauter pour esquiver un projectile. Moi je ne pus esquiver celui qui m’était destiné. Un choc violent se fit ressentir dans mon dos. Une balle m’avait touché mais le sac l’avait arrêté. Je perdis légèrement l’équilibre vers l’avant, suffisamment pour me faire croire que j’allais tomber. C’est à ce moment que les fars d’une voitures vinrent m’éblouirent. Je ne pouvais pas sauter, ni m’arrêter, je ne pouvais que courir mais en faisant ça j’allais mourir. Alors je pris mon fusil et canarda la voiture. Je dus la toucher car elle déviât de sa trajectoire et je pus continuer ma course et passer de l’autre côté.

Nous montions un escalier pour accéder aux toits et nous échapper. C’est à ce moment que je décidai de lancer mon plan. Nous arrivâmes à un palier et mon camarade ne faisait visiblement pas attention à ce qui l’entourait. Maintenant !

- VOLT ATTENTION !!!!!

Je ne lui laissai pas le temps de se retourner, malgré qu’il ait amorcé le mouvement. Je lui pris la tête et l’envoyât dans le mur. Un gros boum se fit entendre et le corps inconscient de Voltige tombât sur le plancher avec son sac. J’étais essoufflé, mon corps tremblait et le sac pesait lourd sur mes épaules.

- Désolé ami.

Je me penchai sur lui et sortie de mon sac une seringue de morphine que je lui injectai. Puis je le soulevai et le mit sur mon dos. Arrivé en bas je fis un petit détour pour éviter les flics qui nous avaient entre temps perdu de vus, et vola une voiture. Je l’installai sur la banquette arrière et roula dans BelaVilla. J’arrivai à une planque des voleurs  5 minutes plus tard. Comme convenu le garage était ouvert et dans le salon il y avait trois spots de chantier, une chaise, de la corde, une cagoule et un modificateur de voix. Je mis les sacs dans la cuisine, l’installa sur la chaise et le ligota, ferma les stores pour qu’il n’y a pas une once de lumière, mit la cagoule et le modulateur, alla chercher un sceau d’eau et alluma les spots. Vu qu’il ne se réveillait pas je lui envoyai le contenu du sceau au visage ce qui l’animât. A présent j’étais un flic pourris qui cherchai des renseignements. Et grâce aux spots il ne verrait au mieux qu’une forme noir.

- Alors petit fils de p**e, bien dormi ? Tu sais que ta capture nous à coûter cher mais vu ce que ta fait avec ton pote ça vaut le prix. Non mais vous aviez vraiment cru qu’on vous aurait pas ? Et en plus ça va te coûter très très cher. Mais tu peux nous aider et le juge sera surement très gentil. Ton ami ta laissé tomber et a pris tout l’argent, ce qui veux dire que tu as moins de valeur que lui. Donc si tu nous dis tout ce qu’on veut savoir on pourrait même oublier que tu étais dans le coup. Tu en pense quoi ?

- Alors petit fils de p**e, bien dormi ? Tu sais que ta capture nous à coûter cher mais vu ce que ta fait avec ton pote ça vaut le prix. Non mais vous aviez vraiment cru qu’on vous aurait pas ? Et en plus ça va te coûter très très cher. Mais tu peux nous aider et le juge sera surement très gentil. Ton ami ta laissé tomber et a pris tout l’argent, ce qui veux dire que tu as moins de valeur que lui. Donc si tu nous dis tout ce qu’on veut savoir on pourrait même oublier que tu étais dans le coup. Tu en pense quoi ?

Quelle douce parole pour être réveillé. J'avais encore la tête dans le cul, et les jambes DÉFONCÉES. Plus jamais je referais le kick sur l'air. Trop nocif. Mais bon d'un autre côté, si je l'avais pas fait, je serais canné.je regardais la forme noire qui était devant moi. Massive. Le flic avait du trop se gaver de donuts. Je souris presque, malgré la gravité de la situation. Valdis Nirko était un traître ? Les valeurs de la famille Nirko se perdaient en génération il fallait croire. J'avais perdu tout mon fric, et mon estime en avait pris un coup. Comment les flics avaient ils pu me suivre ? J'étais le plus rapide de tout Aesis ! Je décidai néanmoins de ne rien montrer. J'avais ma fierté merde ! Et ce facho allait en avoir pour son fric.

-J'en pense pas grand chose mon gars. Pour tout te dire, c'est normal que je sois là. Le plan s'était ça, et vous êtes tombé dans le panneau cooomme des boulets. En même temps, vous êtes tous des incapables dans votre service non ?

Je rigolai. C'était du pur bluff, et je nageais en plein impro.

Maintenant, je vais t'expliquer ma version des choses. Mon équipier va aller mettre à l'abri tout cet argent, qui m'attendra à ma sortie. Un vol comme ça, peu importe quoi, ça ne vaux pas la perpétuité, et le fric m'attendra lorsque je ressortirais de taule. Et croyez moi si vous m'y enfermez, je n'y resterais pas longtemps. Je suis l'homme le plus agile d'Aesis, et mon coéquipier est le tueur le plus expérimenté. Des barreaux ne me retiendront jamais. Mais je ne compte rien te dire ma couille, même si je ne sais pas ce que tu vas me demander.

La réalité était bien loin de tout ça. Si je retrouvais Valdis Nirko, je m'arrangerais avec Andrew pour lui démolir le portrait. PUTAIN JE VEUX MON FRIC !

Bon, alors, tu me mets en taule ou bien, le maton ?

Parfait. Il faisait exactement ce qu’on attendait de lui. Il ne craquait pas. Enfin pas encore. Et cela vaudrais mieux pour lui s’il ne voulait pas finir dans la marina avec une balle dans le crane pour avoir balancé son camarade.

- AHAHAHAHAHAHAH !!! Comme tu es stupide. Ce que tu n’as pas compris c’est que si tu ne nous aide pas, tu vas payer pour lui aussi. Donc certes tu ne vas pas prendre perpette pour le vol … mais tu vas plonger méchamment pour les 46 morts. Et ouaip mec ! N’oublie pas ça. Du sang à couler. Et en plus, tu veux que je te dise pourquoi tu reverras jamais ton fric ? Sur les 4 hommes qui ton mit HS, aucun n’est encore en vie pour se vanter d’avoir stoppé « l’homme le plus agile ». Ce qui veut dire que ton pote les as tuer et qu’il t’as laissé en plan en prenant l’argent alors qu’il avait 2 minute pour te tirer de là. Je sais pas pour toi mais moi ça me foutrais en rogne.

Je passe alors dans la lumière et me campe devant lui, toujours avec le contre-jour pour me cacher.

- Mais vu que tu as déjà résisté une fois, je vais devoir sévir un poil.

J’arme mon poing et lui décroche une droite dans la mâchoire. Je lui redresse la tête et lui en remet une qui le fait basculer sur le sol avec la chaise.

- Alors ? Tu parles ?

J'avais réussi à amortir la puissance du coup de poing en rejetant légèrement la tête en arrière, mais ce gars avait assez de puissance dans les muscles pour me décrocher la tête. Je ne devais pas paniquer. Pas céder.

AAAAAAAAAAAH, gueulais je.

Trop tard. J’espère seulement qu'il ne m'as pas cassé une dent. J'y tiens, ça sert pour pécho. Me voilà absolument pu rationnel. Génial. Tant qu'à faire autant en jouer.

Putain, je vois des étoiles ! Ya même des petits moutons. Beeeeh Beeeeh... Oh, yen as un qui saute l'autre...

Pendant que je débitais toutes les âneries que Shälmosis avait bien voulu créer, j'essayais de réfléchir à quelque chose. En même temps, ce qu'il avait dit ne démentait pas ce que j'avais exposé précédement. J'arrêtais de dire des âneries, faisant semblant de reprendre mes esprits, et lançais :

Décidément, t'as pas compris Fatty Fat Fatima.C'était PRÉVU que je me fasse attraper. Et le fait qu'aucun d'eux n'aies survécu faisait partie du plan, et prouve bien que c'est le tueur le plus expérimenté. Ce que tu n'as pas pris en compte, c'est qu'il connait tout les commissariats de cette putain de ville, et qu'il n'aura aucun remords à tous les éplucher et à tuer tout les flics dedans pour me retrouver. Je serais toi, j'aurais peur pour ma peau. Ah, et au fait, dernière chose, sache que jamais, même si j'étais trahi, je ne trahirais. Choix de vie, c'est comme ça. Maintenant, tu fais ce que tu veux, mais si tu me tues, tu es certain de ne jamais dormir sur tes deux oreilles : mon co équipier te trouvera.