Hemmeït était probablement la plus grosse ville commerciale de tout Aesis. Les Quartiers d'affaires étant réputés pour être les plus a tifs, et c'est ici que se cachait Dolores. Dans un des appartements les plus luxueux, au nom d'une certaine Melany Smith,y vivait la dirigeante du Culte, et son Oracle, Gwennaelle. Le rouge était au rendez-vous, sur les rideaux, les canapés, le tapis... Ce qui contrastait avec les murs blancs. Dans une chambre isolée s'y trouvait Gwenaelle, donc la chambre 'était éclairée que par drs bougies.

Dolores était donc installée sur un canapé, nonchalamment, une robe noir cachant cette fois-ci sa modeste poitrine, et surtout son tatouage, alors que la cambrure était visible par un dos nu tombant jusqu'au creux de ses reins. Aujourd'hui, la femme accueillait des invités et elle se ferait passer pour un simple intermédiaire. Appelant d'une fois suave Gwenaelle, afin de lui indiquer de venir s'asseoir à ses côtés pour une fois, Dolores était décontractée.

Quand soudainement, un bruit retentit à la fenêtre, ce qui fit sourire la jeune femme, qui bougea à peine.

[b]Entrez. [/red]

Ma journée avait très mal commencé.

Mickey m'avait réveillé à 6h du mat. Je venais de me coucher, et ma partenaire du soir ne s'était pas encore endormie. Il avait l'air inquiet le boss. Stréssé tout du moins. Il m'avait demandé de venir fissa. J'eus le droit à une scène de la nana dans le genre : "Bla bla bla tu m'aimes pas et bla bla bla, tu voulais que coucher pas vrai ?" A ton avis ? Quand un gars te drague en boite c'est souvent que pour le cul. Et c'est d'autant plus vrai pour moi. Elle gueulait encore comme un putois quand j'ai sauté par la fenêtre pour atterir 5 étages plus bas, encore torse nu. J'avais enfilé mon t shirt sur la route en courant.

Bon écoute Gamin, c'est une livraison importante. Tu fais pas le con, c'est un gros client. Et c'est une grosse livraison en terme d'argent. Si tu reviens pas, je traque ton cul jusqu'en enfer vu ?

Mickey m'avait inquiété un peu quand même. C'était rare qu'il parle comme ça. Il était bien plus agressif d'habitude.

Ouais patron. Qui, ou, combien et en combien de temps ?

Tu cherches Melany Smith à Hemmeït. 50 kg,et faut que ce soit arrivé avant minuit ce soir. Tu as 200 km jusqu'à Hemmeït, tu es le seul ici qui aies assez d'endurance pour tenir les délais.

Décidement, le boss m'inquiètait.

Okay patron, ca sera livré dans les temps.

Evite les grands axes surtout. Passe au maximum par des endroits peu peuplés.

Il m'avait balancé le sac à la figure. Il était lourd, et le porter jusqu'à Hemmeït allait être une vrai galère. Mais je ne pouvais pas me permettre d'échouer ce contrat. Alors je m'étais mis en route sans tarder.


Et ça y est. J'étais épuisé, mais il était 23h59 quand j'arrivais sur le toit de l'immeuble de Melany Smith. Je me laissais lentement glisser le long de la gouttière pour arriver sur le rebord de sa fenêtre. Une jeune femme, surement Melany, attendait, assise sur un canapé en cuir rouge. En mode sado maso. Malgré l'épuisement, je souris. Elle était très belle. Peut être que j'arriverais à la foutre dans mon lit. Ce serait que du bohneur, elle a l'air d'envoyer grave. Quoi que, à côté d'elle se tenait une toute petite personne, peut être une enfant. Elle avait l'air dans un autre monde et était assez inquiétante. Mais bon, ce n'est pas grave.

Minuit. Je tapais à la fenêtre. Entrez me dit elle. J'entre. Et c'est pas le seule endroit ou j'aimerais rentrer ma belle. Mais courtois, je rentrais dans l'appartement, munis d'une casquette ou était inscrit le mot "CHRONOPOST"
-Bonjour madame, livraison à domicile de drogues, armes, munition et objet illicite en tout genre ! Voici votre commande !

Ysis détailla le jeune homme des pieds à la tête avec un regard appréciateur, voire même carnassier. Elle n'avait jamais été contre les plus jeunes. Au contraire, elle les privilégiait. Mais il était tellement simple pour elle de draguer sous son apparence de 27 ans, alors qu'elle en avait 67. Cela faisait presque 40 ans qu'elle ne vieillissait plus,et des jeunes, Dolores en avait vu défiler dans son lit. Celui là aurait pu faire partie de ses trophées de chasse, surtout s'il était aussi... habile.

Mais il s'adressa directement à elle lui rappelant le but de sa visite. La manière qu'il eut d'annoncer celui-ci ne plus pas à Dolores, qui laissa un soupir agacé, alors qu'elle se levait gracieusement. On aurait pu même penser que c'était aussi de la provocation gratuite si cela ne faisait pas parti du tempérament de la Grande Prêtresse.

Lorsque l'on passe ce genre de livraisons, on s'attend à un minimum de discrétion. Alors veuillez baisser d'un ton.. A moins que je ne vous fasse avaler le contenu de ce colis d'un seul coup.

Son ton laissait comprendre qu'une personne arrivant par la fenêtre ne l'impressionnait nullement, et qu'il avait donc intérêt à se calmer immédiatement s'il ne voulait pas se retrouver dans un caniveau le lendemain. Mais, bien évidemment, Dolores en aurait profité, avant.

L'invitant à s'asseoir sur un des canapés, la jeune femme se rassit, et parla ensuite à Gwennaelle,d'un ton qui pourrait paraître doux mais qui était en tout point autoritaire.

Sers donc à ce jeune homme quelque chose, pour le récompenser de sa ponctualité. se tournant vers ce dernier, elle lui sourit, s'asseyant d'une manière plus que suggestive. Je vous remercie d'avoir parcouru tant de chemins. Cette commande est d'une importance capitale, et en aucun cas je ne me serais vue ne pas la recevoir. Vous comprenez, j'aurais très décue si cette livraison avait été entravée par l'arrogance de son livreur.

La provocation de Dolores était belle et bien ciblée, cette dernière souriant de toutes ses dents. Ce jeune homme lui semblait bien impétueux, et c'était intéressant d'en chercher les limites. Après tout, la seule chose dont elle s'occupait actuellement était ce jeune Rebelle, Nora. Gwenaelle revint, apportant quelques boissons, alors qu'elle invitait le livreur à se servir.

Elle reposait dans un coin de sa chambre. Derrière le lit. Contre le papier peint rouge lui rappellant le sang. Son front reposait contre celui ci, et pour une fois, elle se sentait en sécurité. En phase avec la réalité. Elle se leva, et détailla sa chambre, redevenant pendant quelques secondes elle même. Celle qu'elle avait été autrefois. La chambre était trop rouge à son gout. Elle l'aurais bien mise bleue turquoise. C'était reposant et dynamique en même temps. Ce qu'elle aimais beaucoup en revanche était les enormes peluches qui tronaient un peu partout. Elle voulut se blottir contre elle quand sa maitresse vint la chercher.

Cela la fit replonger immédiatement. Elle se perdit dans la contemplation du visage de celle ci. Elle semblait si jeune, si gentille... Pourtant elle avait été l première à profiter du fait qu'elle soit vide... Mais Gwenaelle ne pouvait pas dire ne pas avoir aimé. Dolores se reposa sur le canapé où elle s'assayait toujours lorsqu'elle recevait. Et Gwen savait ce que cela voulait dire : elle devait s'attendre à être sollicitée n'importe quand, et devait essayer de suivre ce qu'il se passait...

Le canapé reçut donc son mince posterieur. Elle regarda sa prêtresse avec son regard vide habituelle. Elle l'entendit parler et se retourna vers un jeune homme qui venait d'entrer. Plûtot beau garçon, mais Gwenaelle ne le releva pas. Elle était obsédée par le visage de sa pretresse pour qui elle vouait une admiration sans bornes. Les deux personnes se parlèrent, et Dolores sembla attendre quelque chose d'elle. Elle voulait quoi disait elle ? Lui servir quelque chose ? Qu'est ce que quelque chose ?

Puis elle se souvint qu'il était de coutume d'offrir une boisson aux invités. D'une démarche lente et vide, elle se dirigea vers le "bar" d'ou elle sortit toutes les bouteilles avec la même lenteur. Elle les mits sur un plateau et alla voir le jeune homme qui s'était rapprochés de Ysis et lui avait tendu un sac à dos.

Ahahahah, ris je à la remarque de Melany, Vous savez, quand on fait 200 kilometres en moins d'une journée, la perception des choses à faire et à ne pas faire est mince. Surtout quand ça fait plusieurs nuit que l'on...

Je me rattrapai. Ma vie privée ne la concernait pas. Tandis que le petit être de compagnie qui semblait aussi vide qu'une poupée russe s'en allait pour me chercher un drink, je passais le sac à la jeune femme, jetant un rapide coup d'oeil à son décolté. Mais on touche pas aux clients.

Verifiez qu'il y ait tout dedans. Si ce n'est pas le cas, vous connaissez comment marche la maison je suppose : on vous le reprends, le complete le renvoie mais c'est 50% plus cher.

La petite naine revint et je la regardais avec attention. Elle était jeune encore ! Elle aurait pu être jolie si elle n'avait pas cet air vide. Mais son regard était flippant. Mais vraiment. On aurais dis qu'elle avait connue toutes les souffrances possibles et inimaginables et qu'elle était déjà morte à l'interieur... Elle me filait la chair de poule. Je me concentrais donc sur les bouteilles, choisis une bouteille d'absinthe, et deux verres.

Je vous sers Mademoiselle Smith ? J'éprouve une affection particulière pour l'absinthe, puis je vous en proposer un verre avec votre propre bouteille ? Dis je en lui souriant de mon regard enjoleur, même si je n'avais aucune envie de la tirer.

Avec elle, on marchait dans son sens, ou alors... On faisait tout le contraire et Dolores chercherait alors à piéger un maximum son interlocuteur. Et c'est ce qu'il se produisit. Même avec une perception changée, ce qui était dans ce colis devait rester entre eux. Dolores était une personne importante, à Hemmeït, toujours sous le nom de Melany Smith. C'est très agréable d'avoir de nombreux papiers signés officiellement alors qu'en réalité, vous n'êtes que l'ombre qui hante Aesis.  Et c'est ainsi que sa compagne revint, portant quelques rafraîchissement, pendant que Dolores ouvrait doucement son colis, levant son regard pour plonger ce dernier dans les pupilles du livreur, un de ses sourcils haussés en signe d'amusement.

La livraison a plutôt intérêt à être complète... Vous ne savez pas ce que ce petit bijou peut produire, et surtout, son incidence sur notre époque...

Etrange manière de parler de drogue, n'est-ce pas ? Et pourtant, Dolores ne mentait pas, pour le coup... Si encore il fallait savoir ce que ce produit avait de si particulier, lorsqu'il était mélangé avec les bons éléments. Son colis finit par être ouvert, et Dolores ouvra très délicatement un des paquets, pour toucher très légèrement. Cette drogue était étonnamment puissante, mais fallait-il encore que ce soit le bon produit. Dolores y était par exemple habituée, et son corps ne réagissait que faiblement aux effets, son regard s'allumant, et son corps se réchauffant seulement...

Mais pour le moment, elle referma le colis, et accepta avec joie un verre d'abscinthe, qu'elle ne but pas tout de suite. L'alcool, certes, était quelque chose qu'elle appréciait, mais Dolores n'en avait pas envie.

Bien. Je fermerais donc les yeux sur le petit incident de votre arrivée. Je m'excuse notamment de la rapidité de la commande, mais je ne m'attendais pas à tomber sur... vous.

Son regard était plus qu'explicite. Comment ça, Dolores ne pensait qu'au sexe? Non non. Elle se demandait d'ailleurs si Gwenaelle avait bien mis ce qu'il fallait dans le verre du jeune homme. Ca n'en rendrait les choses que plus marrantes. D'habitude, lorsqu'elle recevait son colis, le livreur faisait parti de ce dernier. Mais lui, il semblait différent.

Elle ouvrit le sac, puis me regarda. D'un regard plus qu'évocateur. J'ai charmé énormément de femmes, et ce regard là était celui du prédateur. Au moment où la proie ne peut plus reculer. C'était la première fois que l'on me lançait ce regard et non l'inverse. J'aurais jamais cru dire ça mais... Cette femme me fout mal à l'aise. Je lui rendis toutefois son regard, y mettant tout la malignité que je pus. Ne jamais décevoir les clientes.

Elle me parla ensuite de la livraison en des termes étranges. Comme si 10 kg de drogue pouvaient changer la face du monde ! Fin bref.

Ne vous inquiétez pas, elle l'est. Je n'ai aucun moyen de vérifier mes dires, mais je me la suis trimbalé sur le dos pendant 200 kilometres, alors je pense savoir qu'elle pese bien son poids !

Elle resta un moment en admiration devant le colis. Elle avait l'air d'être une grosse camée. Dommage pour une si jolie femme. Parce que si elle se fout tout ça dans le pif, elle clamsera a coup sur !

Elle ferma le sac, et prit le verre d'absinthe que je lui avais tendu. Elle ne le but pas et moi non plus. J'avais soif, mais mon instinct me prevenait que quelque chose clochait. Je sentis mon absinthe pour m'enivrer de l'odeur mais quelque chose clochait.

Bien. Je fermerais donc les yeux sur le petit incident de votre arrivée. Je m'excuse notamment de la rapidité de la commande, mais je ne m'attendais pas à tomber sur... vous. me dit elle.

"Sur... Vous.", cette phrase résonnait dans ma tête. Décidement, elle voulait toutes mon corps ou quoi ? Je sais que je suis beau mais là, faut arreter ! Il suffit. Je me devais d'etre clair et professionel. Mais me vendre un peu ne me ferait pas de mal non plus.

Ne vous en faites pas. Mais pour toute commande rapide, c'est à moi que vous aurez affaire. Je suis le plus rapide de tout bellavila, et les racontards diraient que je suis le meilleur de tout Aesis. D'ailleurs, si vous même avez besoin d'éxécuter une livraison, un vol, ou même un numéro de cirque vous pouvez appeller a ce numéro.

Je lui tendis ma carte, écrite en lettres turquoise : VOLTIGE, voleur, livreur et acrobate.  Avec mon numero de telephone, celui pour le boulot.

Juste, si vous avez besoin d'un meurtrier, c'est pas chez moi qu'il faut frapper. J'en quelques uns mais je ne tue pas de sang froid.

Je la fixais longuement, voir si son regard se désintensifiait. Quelque chose passa entre mon regard et le sien. Et soudain je pris conscience que j'avais soif. Très soif. Trop soif. D'un geste presque machinal, je portai le verre à mes lèvres et le but cul sec. Contre ma volonté. Fuck. Et j'aurais jurer voir un sourire sur son visage quand j'eus bu la dernière goutte.

Le jeune homme semblait suspicieux. Il avait de quoi. On ne s'échappait pas aussi facilement des griffes du Grand Prêtre Orion. Mais, lançant une ultime regard dominateur et presque hypnotique, ce fut avec un léger sourire en coin que Dolores vit l'esprit de ce dernier à la tentation, et se jeta sur ce verre empoisonné. Voltige, qu'il se faisait surnommer? Intéressant. La jeune femme ne put s'empêcher de se demander si il était aussi bon en voltige aérienne qu'en acrobatie plus... charnelles. Un nouveau sourire vint orner le visage de la jeune femme, une lueur sadique passant une nouvelle fois dans son regard.

Elle se leva, doucement, gracieusement, et passa derrière Voltige. Cependant, elle attira Gwenaelle à elle, et mordit avec à la fois une douceur et une férocité sans pareil, pour y prélever du sang.Elle en retira une quantité potable, sans pour autant avaler ce liquide si envoutant. Le gout du fer teintant son palais la rendait folle, mais elle se contint, et passa délicatement une de ses mains sur le torse de l'homme, ses ongles de taille normale venant au passage griffer très légèrement ce dernier. Sans lâcher le jeune homme de la main, elle fit le tour du canapé, et s'assit sans aucune gêne sur ses genoux, haussant un sourcil pour tester la réaction du jeune homme, dont la drogue ne semblait pas encore faire totalement effet. Son autre main venant se poser sur le menton de Voltige, Dolores posa avec douceur, ses lèvres sur les siennes. Le baiser aurait pu être agréable pour le jeune homme si elle n'avait pas laisser couler le sang de sa bouche dans celle de sa victime.

La pire drogue du Culte. Celle qu'elle offrait à ses disciples. Le sang, de la drogue, et un ingrédient connu d'elle seule et de Gwenaelle. Désormais, le jeune serait sien, et ce pour plusieurs heures, selon sa résistance à la drogue. Il était très rare de croiser quelqu'un qui ne sombre pas dans la folie, ou dans l'asservissement total. Mais cela pouvait arriver. Désormais, le sort était entre les mains de Voltige. Sans pour autant se détacher de lui, elle passa une main dans ses propres cheveux, un sourire en coin revenant orner ses lèvres, qu'elle pourlécha avec sensualité afin d'y récolter les dernières gouttes de sang qui y perlait.

Ne vous avait-on pas prévenu? Vous faites parti du colis, Mister Voltige. Et vous êtes un magnifique colis.

Oubliant pour le moment Gwenaelle, comme à chaque livraison, Dolores s'amusait une nouvelle fois.

Gwenaelle se souvenait avoir mis quelque chose dans un verre. Peut être même dans deux. Voire dans trois. Elle ne savait plus. Elle était perdue de nouveau dans son monde a part. Ne prenait plus conscience de ce qui l'entourait. Elle regarda sa maîtresse regarder avec envie le monsieur. Plus d'envie que jamais. Etait il si interressant ? La jeune femme n'apercevait qu'un visage lisse, dépourvu d'expression, de nez ou encore de bouche.

Ce fut lorsque le jeune homme but son verre qu'elle se rappella. Elle en avait mis dans tous les verres. Egalement dans celui de sa maitresse et le sien. Gwenaelle ne s'attarda pas sur cette pensée. Son esprit vagabondait parmi les étoiles. Elle nous avait quittés spirituellement. Elle fixait un point sur le mur, en voyait tout les grain et le detailla longuement.

Ce fut une morsure au niveau de sa lèvre qui la fit revenir l'espace d'un instant. On mordait jusqu'à son sang. Elle aperçut le regard de sa maitresse. Et sentit le gout du sang dans sa bouche. Les deux choses qu'elle aimait le plus. Si on peut appeler ça de l'amour. Ce serait plutôt de la non dés appréciation.

Sa maitresse monta sur les genoux du jeune homme. Gwenaelle allait encore devoir observer des ébats. Un acte comme un autre. Elle s'assit pour les regarder tandis qu'elle voyait le jeune homme cracher du sang.

La bombe marcha vers la mome. Et la mordit. Mon sang se glaça, tandis que la drogue que je venais consciemment d'ingurgiter m'immobilisait partiellement. Elle me regarda ensuite, avec le regard de la prédatrice. Merde j'avais jamais vu ça encore chez une femme. J'ai vu les affamées sexuelles, les prudes, les bourrées... Mais ça ! Jamais vu, et je ne pensais même pas que ça existait.

Elle s'assit sur mes genoux. Et pour une fois, j'avais tout sauf la gaule. Ouais. Ouais j'avais peur et tout sauf envie de rire. Et encore moins quand elle vida le sang de la petite dans ma bouche. La, ça la foutait mal. Je connaissais un peu l'histoire de la drogue que je venais de vendre. Mélangé à des hematies, elle forme un cocktail surpuissant qui ne s'éteint jamais vraiment, puisqu'en circulant dans le sang, cela la renforce... Yavait besoin d'un autre truc aussi, je me souviens. Mais j'ai jamais pu trouver quoi. Je fis mine d'avaler, pour que la chasseresse me foute la paix. Malheureusement, un peu de sang coula dans ma gorge.

Elle me dit que j'étais aussi le colis. Merde, je suis pas un objet !
...
J'aurais jamais cru dire ça un jour tiens.

Je fis mine de perdre connaissance à cause de la drogue. Et je dois dire que je n'en étais pas loin. Je suis habitué a toute sorte de drogue, mais celle là... C'était autre chose. Ma tête tomba donc à l'exterieur du canapé et j'en profitais pour cracher tout le sang que j'avais dans la bouche, qui tomba par terre sans aucun bruit. Je me mis ensuite à mimer un état comateux, guetant le moment ou je pourrais me sortir de ce pétrin.

Une odeur se répandait dans la pièce, qui fit frissonner de plaisir la jeune femme dominant celle-ci. Et cette jeune femme n'avait pas fini de s'extasier, car l'homme qu'elle avait sous la main, outre son charme, sembmait avoir l'esprit rebelle., et ça,c'était rare chez ses proies qu'elle venait de droguer. Cela ne faisait que renforcer son envie de briser cet esprit, pendant quelques heures... Pis une voix sombre mais sensuelle et envoutante se fit entendre à l'oreille de Dolores seule.

*Amène-le à nous, ma Belle*

Ce contact, associé à l'imagination débordante de la "Belle", firent que celle-ci en un léger cambrement accompagné de ce qui semblai être un gémissement retenu. Et elle se redressa donc, à regret.Alors qu'elle s'apprêtait à emmener ce dernier vers son donjon, quelqu'un frappa à la porte, ce qui exaspéra Dolores. Qui donc, à cet heure-là, pouvait bien venir la déranger? Rares étaient ceux qui connaissaient cette adresse, qui plus est, mais la Grande Prêtresse n’aimait pas être dérangée en pleine chasse… Cependant, elle initma à Gwenaelle de garder un oeil sur le jeune homme, puisque la porte ne se trouvait qu’à quelques pas. Traversant cette courte distance, Dolores ouvrit la porte, et croisa un regard améthyste qu’elle connaissait bien.

- Entre donc, ma chérie. Je peux reporter mes occupations à plus tard.

A 19 ans, il était rare d'avoir un tel talent pour le meurtre, et avoir un physique si avantageux... Ysis rêvait d'amener un jour cette invité dans son lit, mais elle n'avait jamais vraiment pris le temps de s'en occuper. Pourtant, Dolores et cette femme partageaient le même amour du sang, mais malgré cela, la jeune tueuse semblait être une carapace impénétrable. Dans son salon, Voltige ne semblait pas avoir bougé, mais elle ne s'arrêta devant lui, comme s'il faisait parti du décor... Lui tendant un verre empoisonné, elle s'adressa alors à la nouvelle venue.

Ne fais pas attention à ce jeune homme... L'abscinthe lui est monté à la tête... Assis-toi, et prends donc un verre avec nous...

Plus il y a de fous et plus on rit.

A vrai dire, cela n'avait pas étonné la jeune femme de recevoir un messager du Culte, venu délivrer la parole de Dolores... Enfin, le Grand Prêtre Orion. Willow était peut-être une des rares non-fidèles à connaitre cette identité, et elle avait failli le payer de sa vie. Mais apparemment, c'était pour un contrat plus qu'intéressant. Finissant son contrat actuel, le Tueur aux Origamis frappa une nouvelle fois laissant une rose en papier sur le corps dépourvu de sang de sa victime. Arrivant au dessus de ce dernier, elle l'étouffa, avant d'agir à sa manière... Puis le reste de la journée, elle passa en revue les autres contrats intéressants qui se trouvait à certains endroits secrets mais connus pour les tueur à gages comme la jeune femme. Pas grand chose de prestigieux.

C'est en soirée qu'elle prit l'initiative de se rendre chez sa commanditaire. Jamais Willow n'avait compris pourquoi cette dernière portait différents noms. La jeune tueuse n'en avait qu'un, et cela lui suffisait amplement. Bien que ce dernier restait secret aux yeux de tout le monde. Alors qu'elle faisait tranquillement le trajet en voiture, elle se gara devant l'immeuble de Melany Smith, et prit librement l'ascenceur pour se rendre dans un des plus beaux et des plus luxueux des appartements, au dernier étage. D'après ce qu'elle avait compris, il y avait même un jardin privé sur le sommet de la tour. Bref, un appartement digne de "Melany". Sonnant, elle dut attendre quelque instants, avant de voir la porte s'ouvrir. Dolores se tenait devant elle, un habituel sourire en coin figé sur son visage, lui proposant d'entrer.

C'est avec un hochement de tête qu'elle entrait. Aucun sourire ou regard particulier n'était apparu sur le visage de la Vampire d'Hemmeït, mais cela la rassurait d'être ici. Un jour, cela avait été son chez elle. Mais elle gardait en mémoire la trahison de celle qui l'avait élevée à la place de ses parents. Jetant un regard à l'homme sur le canapé, elle retint un regard plein de pitié, à l'idée que Dolores puisse vraiment s'amuser avec cet homme de manière si... douloureuse.  Car Willow connaissait bien les penchants de cette femme, et avait toujours été intriguée par l'autre jeune fille qu'elle avait côtoyée. Gwenaelle, si ses souvenirs étaient bons. Intelligente, c'est avec politesse qu'elle déclina l'offre de sa seconde mère.

Désolée... Melany. Comme toujours, j'ai surtout soif d'informations. Pourquoi m'as tu appelée ?

Willow jeta de nouveau un regard au jeune homme assis désormais près d'elle, et elle remarqua qu'il n'était pas totalement inconscient et qu'il mimait même cet état. Alors elle se leva, et prit Dolores par la main. En temps normal, elle n'aidait pas les gens, mais la jeune femme savait ce que c'était que de vouloir échapper à cette mante religieuse. Alors elle ferait une exception. Bien qu'elle ne voyait pas comment ce dernier pouvait s'en sortir.

Pouvons-nous prendre l'air? On voit bien Mars ce soir. (référence quand tu nous tiens...)

L'emmenant sur la terrasse, Willow sentit les ongles de Dolores rentrer doucement dans sa chair, et elle leva les yeux vers la Pretresse, pour voir un regard presque meurtrieur auquel elle ne réagit pas. Ou à peine. Dolores était effrayante à elle toute seule. Son apparence était plus que trompeuse, et ça, Willow le savait.

Je sais ce que tu essaies de faire, ma chérie... Mais si tu ne veux pas te retrouver comme lui, garde la tête rivé sur ton objectif. Ne te souviens-tu pas de ce que je t'ai appris ? Fait moi plaisir, et garde ça en mémoire. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur, tu comprends ?

Son sourire si... Faux. Willow avait fini par le décrypter en grandissant, en s'affirmant. Ce n'était que de la pitié, et Dolores se réjouissait de l'effet produit. Repousant les griffes de cette dernière, Willow s'appuya à la rembarde du jardin aérien, et fit un léger sourire en coin, par défi, à sa seocnde mère.

Que me voulez-vous... Mère ?

Riant doucement, Dolores passa une main dans ses longs cheveux, gracieusement, avant de sortir une liasse de billets.

En plus de ton contrat actuel, celui d'Amy Foster. Je voudrais que tu enquêtes sur le chef des Rebelles. J'aimerais que tu le tue. Je n'en peux plus de voir ce groupe dans mes pattes. Si tu peux te débarrasser de plusieurs membres importants, il se peut que tu recoives une prime. Je te paies une avance, pour ton double contrat. En échange, je veux que tu me fournisses toutes les informations que tu trouveras. Compris ?

Willow acquiesça, silencieuse. Le Chef des Rebelles? C'était un gros poisson, mais c'était surement à sa hauteur. Cela lui apporterait un peu plus de défi que cette misérable Foster. Prenant la liasse de billets, elle murmura doucement.

Ca sera fait. Je te remercie de ta confiance.... Mère.

Bien ! Revenons donc dans le salon !

Willow ferma donc la marche, et quelle ne fut pas sa surprise en voyant la fenêtre ouverte et .... aucun jeune homme sur le canapé. Jetant un regard provocateur à Dolores, elle se gaussa de cette dernière, avant de quitter l'appartement, saluant Gwenaelle au passage, bien que celle-ci ne fit même pas attention à elle, comme toujours. Un jour, elle l'espérait, quelqu'un sauverait cette pauvre enfant... La mort serait d'ailleurs la seule solution à ses yeux.

Filant dans la nuit noire, sa liasse de billets dans sa longue cape, Willow se mit à la recherche de ce chef... Sun City serait un bon point de départ.

Sauvé par le gong. Une drôle de gong au cheveux violets. Saleté de came. J'étais totalement out. Et si je n'avais pas été accoutumé à d'autres trucs, j'aurais surement cassé ma pipe. La boite de conserve regardait dans le vide, et le gong était avec la prédatrice en train de parler sur le balcon. Ca semblait être important, mais pas autant que ma vie. J'allais devoir repartir de cette maison, sans came, sans le fric, et défoncé à mort. Mickey allait me dézinguer. Il faudrait surement que je fasse un casse pour trouver la masse de blé que je lui devrais après ça. Mais tant pis. Survie avant tout.

Réunissant mes dernières forces, je me traînais hors du canapé. Chacun de mes mouvements était compliqué : mes membres pesaient chacun plus lourd qu'une b*te d'éléphant. L'avantage, serait que une fois lancé, je ne pourrais plus m'arrêter. J'allai jusqu'à la fenêtre, l'ouvrit, et essaya de sauter, mais tout ce que je pus faire fut de me laisser tomber misérablement du haut de ce 11ème étage. Malgré mes réflexes amoindris, je parvins à m'accrocher à quelques rambardes, qui permirent de ralentir ma vitesse : le choc sur le sol n'en fut que moins rude. Mais il l'était suffisamment pour me briser le genou gauche et me donner un coup si violent dans le dos que je m'évanouis. Mais j'étais hors de portée de cette veuve noire, et c'était ce qui importait.